Alors que le championnat reprendra ses droits le 22 mars prochain, à l’issue du tournoi des Six Nations 2020, il est temps de dresser le bilan de cette première partie de saison d’Élite 1 Féminine. Montpellier et Toulouse solidement installés en tête, Bobigny et Blagnac en embuscade, Rouen et Caen en grand danger, on fait le point.
Le Montpellier Rugby Club et le Stade Toulousain en tête… jusqu’en finale ?
Depuis trois saisons et la montée en puissance du Stade Toulousain, finaliste du championnat l’an dernier et il y a deux ans, les deux clubs monopolisent les premières places respectives de leur poule et semblent chaque année lancés sur la voie royale d’une finale qui leur tend les bras.
Triple champion de France en titre, le MRC se plaît à martyriser ses adversaires depuis le début de la saison. Neuf matchs, neuf victoires, huit bonus offensifs. Excusez du peu. De son côté, le Stade Toulousain semble calquer sur les performances de son grand rival. Neuf matchs, neuf victoires, huit bonus. Avec déjà quarante-quatre points chacun, Montpellier et Toulouse sont déjà quasiment assurés de finir en tête de leur poule respective à l’issue de cette phase de groupes. Mais la question, désormais, est de savoir qui pourra contrarier les deux cadors, bien décidés à en découdre et une nouvelle fois lancés à pleine vitesse vers la finale pour se disputer le titre de champion de France.
L’AC Bobigny 93, le Blagnac Rugby Féminin, l’ASM Romagnat et l’AS Bayonnaise ont de sérieux arguments… de là à titiller les deux cadors du championnat ?
Pas facile de se frayer un chemin et de se faire une place derrière les deux mastodontes du championnat. Mais cette saison, quatre équipes semblent nourrir de sérieuses ambitions et pourraient, dans l’ombre de Montpellier et Toulouse, s’affirmer et pourquoi pas briser l’hégémonie insufflée par les deux grands rivaux d’Élite 1 Féminine.
Avec pourtant deux matchs en retard, les Parisiennes de l’AC Bobigny 93 réalisent une première partie de saison époustouflante. Avec six succès, dont quatre bonifiés, et une seule défaite – face à Montpellier, évidement – le club de la banlieue parisienne présente les meilleures garanties pour se frayer un chemin lors des phases finales et forcer les portes d’une finale promise à Montpellier et Toulouse. De leurs côtés, dans la poule 2, celle du Stade Toulousain, Blagnac et Romagnat ont également l’ambition cette saison de rallier les demi-finales et pourquoi pas s’inviter en finale. Dans une moindre mesure, dans la poule 1, l’AS Bayonnaise, demi-finaliste l’an passé, peut également réaliser une grande saison, dans le sillage d’une jeunesse resplendissante.
Le Stade Français, le FC Grenoble Amazones, le Lille Métropole RC Villeneuvois et le Stade Rennais Rugby n’ont désormais qu’un objectif… la qualif’ !
À cheval entre la quatrième et la cinquième place de leur poule respective, les quatre équipes entendent bien décrocher le dernier strapontin et s’inviter en quart de finale. Si le Stade Français et le Lille Métropole RC Villeneuvois ont pour le moment un temps d’avance, le FC Grenoble Amazones et le Stade Rennais Rugby, tous les deux présents en quarts l’an dernier, n’ont pas encore dit leur dernier mot. Homogène, cette lutte pour la qualification promet de faire des étincelles tout au long de cette deuxième partie de championnat.
Le Lons Rugby Béarn Pyrénées, le RC Chilly Mazarin, le Lyon LOU et le Stade Bordelais regardent vers le bas… mais peuvent aussi se tourner vers le haut !
Si l’objectif le plus raisonnable est de viser la sixième place, synonyme de play-down à domicile, Lons, Chilly-Mazarin, Lyon et Bordeaux, peuvent encore nourrir le rêve d’arracher leur ticket pour les phases finales, même si la route vers les cimes du championnat paraît déjà encombrée au crépuscule d’une première partie de saison dominée par les gros bras du championnat. Si le LOU est le mieux placé pour croire aux play-offs, comme Lons dans la poule 1, le Stade Bordelais et le RC Chilly-Mazarin ont comme unique objectif de terminer sixième et ainsi s’éviter un match de play-down à l’extérieur.
L’Ovalie Caennaise et l’AS Rouen Université Club n’ont pas décollé… et semblent déjà condamnés ?
L’AS Rouen a pris un point. Un bonus défensif. Pas l’Ovalie Caennaise. Après une première partie de championnat ratée, ponctuée de défaites, la deuxième partie de saison promet d’être longue pour les deux formations, qui semblent déjà quasiment condamnées à terminer à la dernière place de leur poule. L’objectif, désormais, est de se préparer au mieux pour les play-down, que Caen et Rouen devront certainement disputer à l’extérieur, et s’éviter une descente en Élite 2 Féminine en fin de saison.
Photo à la Une : (@DR)