A compter de la rentrée prochaine, l’Ovalie caennaise et le Rouen Université Club ne feront qu’un. La coopération entre les deux clubs devait se faire depuis plusieurs années, elle voit enfin le jour. La nouvelle équipe jouera sous le nom de Valkyrie Normandie et évoluera en Elite 2.
L’identité des deux clubs apparaitra dans la nouvelle formation, mais chacun d’entre eux gardera ses propres équipes jeunes, son portemonnaie ainsi que sa totale indépendante dans les prises de décisions. C’est une règle du règlement de la fédération française de football qui a permis le rapprochement des deux clubs et la formation une équipe qui jouera en Élite. Le projet dans les têtes des bureaux des clubs depuis un moment a été repoussé à cause de la pandémie. La venue de Valkyrie Normandie est une aubaine pour les deux clubs qui ont connu une triste saison, cette année. Rouen voit particulièrement d’un bon œil ce nouveau venu, lui qui a demandé récemment sa relégation en Elite 2. La formation nouvelle va lui permettre de se ressaisir.
Un manque de visibilité
Les deux clubs manquent cruellement de nouvelles recrues. Il n’y a que 44 U15 et cent en U18, la nouvelle formation va devoir aller chercher des joueuses venues de l’extérieur pour créer l’effectif souhaité de 35 joueuses, une mission loin d’être acquise. Pour Jean-François Mouton, entraineur de l’Ovalie caennaise, il faut « proposer une formation, dans les années qui vont venir, sur l’ensemble du territoire » et qui mettra en lumière le sport normand. Pour se faire c’est tout un staff qui doit être performant, donc il y a une nécessité urgence de formation. Cela permettra d’accroître la notoriété de la nouvelle équipe et de la rendre attractive aux yeux de futurs investisseurs.
Les clubs de la région doivent se serrer les coudes
Pour amener le Rugby féminin vers une dynamique nouvelle, les clubs de la région coopérer entre eux pour espérer construire un projet qui tient la route. Le club de Lisieux prêtera de tout à autre ses terrains au Valkyrie Normandie. Pourtant, Rouen et Caen ne fusionneront pas tous leurs entrainements, même pour l’équipe première. Sur une semaine il y aura un entrainement dans le club respectif des joueuses puis en fin de semaine un entrainement en commun sur les terrains du club de Lisieux. Les objectifs sont dans un premier temps le maintien en Elite 2, le temps que le collectif se soude et que le travail prenne forme. Le plaisir doit redevenir le maître mot à la sortie des vestiaires pour des joueuses qui ont enchaîné les défaites démoralisantes cette saison. Le but est bien entendu de fouler de nouveau les pelouses de l’Élite 1. Les entraineurs seront Cyrille Lloza, actuel coach de l’équipe de Rouen et Jean-François Mouton, ils se partageront équitablement le travail et feront fusionner leurs compétences pour mener la mission de redresser leurs clubs, au mieux.
Il faut parfois faire des concessions et se réinventer pour sauver l’équipe première d’un club. Caen et Rouen sont des exemples d’humilité sur la question.
Photo à la Une : (@GérardPiwtorak)