La première édition de la Coupe d’Europe féminine des clubs de futsal aura lieu du 20 au 23 avril prochain à Marguerittes, dans le Gard. Marine Magnier (28 ans), internationale française et membre du club Marguerittois depuis 2018, est revenue pour Le Sport au Féminin sur cet évènement.
Véritable passionnée du ballon rond, celle qui porte le numéro 7 avec les Bleues nourrit de grandes ambitions. Son objectif est clair, limpide : aller au bout de cette compétition avec son club de Marguerite, champion d’Occitanie et champion de France 2018. Mais l’internationale française ne s’arrête pas là et voit les choses en grand. Avec le Futsal Marguerittois, elle souhaite également participer à l’organisation du premier Euro Féminin de futsal.
Cela doit être grande fierté d’organiser cette première Coupe d’Europe des clubs…
Oui bien sûr. Ca approche à grand pas, on est dans la dernière ligne droite. On est très pressé car on a beaucoup attendu pour ça. Je suis dans le club de Marguerite depuis un an maintenant, et j’ai voulu m’investir un peu plus dans la vie associative du club, le fait de participer à l’organisation du tournoi, on se rend compte de tout le travail qu’il y a derrière. On espère une grande réussite, ce serait un aboutissement pour le club mais aussi pour le futsal.
Parlez-nous de la compétition.
La compétition aura donc lieu à Marguerite dans le Gard, du 20 au 23 avril. Il y a six équipes engagées, réparties en deux poules de trois. Plusieurs pays seront représentés, la France avec le Futsal Marguerittois et le Toulouse Métropole Futsal, l’Estonie avec le FC Radina. Le Maroc, avec l’équipe du A Saphir Kenitra. Il y aura également l’équipe de la Principauté de Monaco ainsi que l’équipe Catalane Juncosa. Je précise Catalane car à l’occasion de la Coupe du monde de futsal à Balaguer, on a assisté à une manifestation en faveur de l’indépendance pendant la cérémonie d’ouverture de la compétition! (Rires).
Comment êtes-vous tombée dans le futsal ?
C’est grâce à mes études à la Fac que j’ai découvert le futsal. Je le pratique depuis sept ans. Cela a été un vrai tremplin car j’ai pu participer aux championnats de France, aux championnats d’Europe universitaires, ainsi qu’à la Coupe du monde universitaire avec l’équipe de France. J’ai également participé à la Coupe du monde AMF avec la France à Balaguer en 2017. C’était d’ailleurs du très haut niveau, notamment avec les équipes sud américaines.
Petite, vous étiez plutôt foot à onze ?
Oui, je suis issue du foot à onze. J’ai commencé le football il y a maintenant vingt-deux ans. Quand on est passionnée, on n’arrive pas trop à choisir! (Rires). Je privilégie quand même le futsal, j’ai bientôt vingt-huit ans, j’ai eu deux grosses blessures, et cela m’a permis de découvrir des choses incroyables, que je n’avais jamais connu avec le foot à onze.
Comment jugez-vous l’essor du futsal depuis quelques années ?
Malheureusement, le futsal a un peu une image ternie, on dit souvent que c’est un sport de pauvre, de banlieue .. Avec le développement du sport féminin depuis quelques années, cela a pu mettre en avant le futsal, et j’espère que ce genre de compétition que l’on organise, va permettre de continuer à développer et démocratiser la discipline. On associe beaucoup le futsal au football, mais c’est complètement différent ! Et c’est aussi différent du five, qui se joue sur terrain synthétique.
La Coupe du monde en France peut-elle aider le futsal à grandir ?
Cela peut être un vrai tremplin. Il faut être honnête, le sport féminin est moins populaire que le sport masculin, dans toutes les disciplines. Mais tous ces événements ne peuvent qu’être bénéfiques pour le sport féminin. Je pense que tous les sports, toutes les disciplines doivent s’entraider. L’essor d’une discipline ou d’un sport, passe obligatoirement par des résultats. Prenons l’exemple du saut à la perche. C’est un sport connu en France, on a presque tous entendu parler de cette discipline. Sans les performances de Renaud Lavillenie, ça ne serait pas forcément le cas ! Il faut absolument des résultats, des grosses performances pour permettre de démocratiser un sport et le faire connaître aux yeux de tous.
Propos recueillis par Marvin Mathieu
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