Plus de dix ans après son premier tournoi à Dubaï en 2009 avec l’équipe de France de rugby à sept, Marjorie Mayans (29 ans) a pris la décision de tourner la page pour revenir à son premier amour : le rugby à XV. Dans un entretien accordé à la FFR, la troisième-ligne du Blagnac Rugby Féminin s’est confiée sur son choix. Extraits.
Le choix était réfléchi. Et Marjorie Mayans n’a pas hésité au moment de tourner la page. « J’avais en tête d’arrêter après les Jeux Olympiques de Tokyo. Le report de la compétition a fait que j’ai préféré arrêter maintenant, confie-t-elle. A la base, je suis vraiment une quinziste. Je n’ai pas forcément le profil pour le 7. Mais j’ai été prise dans le projet sportif et humain. En 10 ans, je pense avoir apporter tout ce que je pouvais. J’ai toujours tout donner. Je sens que l’équipe n’a plus besoin de moi. Je me suis posée la question de repousser d’un an pour aller à ces JO mais les jeunes sont déjà là. J’ai le sentiment que le groupe sera plus efficace sans moi. Entre le boulot qu’on a fait depuis des années et le potentiel des filles qui ne cesse d’augmenter, je pense que l’équipe a énormément progressé » a-t-elle ajouté.
« On s’est battue pour la cause du rugby féminin et pour le rugby à sept »
Pionnière dans l’évolution de la discipline depuis ses débuts, Marjorie Mayans n’a jamais cessé de se battre pour que le rugby à sept féminin puisse se faire une place. « C’est sûr que ce sport a énormément évolué en France comme ailleurs, reconnaît-elle. Quand j’ai commencé, on était les petites jeunes qui reprenaient le flambeau après la Coupe du Monde 2009 parce que les plus anciennes avaient basculé sur le XV. On s’est retrouvé avec une équipe très jeune à faire notre premier tournoi à Dubai en décembre 2009. On ne connaissait rien au 7. On avait beaucoup d’envie mais on avait beaucoup de lacunes. On a beaucoup bossé. On a quasiment le même staff depuis cette époque là. On a eu des périodes très difficiles. Quand on est arrivé sur le World Series, on se battait pour avoir la 10e place. On s’est battue pour la cause du rugby féminin et pour le rugby à 7. Et je pense que toutes les jeunes qui arrivent vont continuer sur cette belle dynamique.«
Avec le XV, une véritable histoire d’amour
Régulièrement appelée à évoluer à quinze, la troisième-ligne du Blagnac Rugby Féminin n’a jamais vraiment coupé le cordon avec le rugby dans lequel elle a fait ses premiers pas. « Ça a toujours été un plaisir. Ça me permettait toujours de remettre les pieds dans le rugby que j’affectionne à la base. J’ai commencé par le rugby à XV et j’adore ça. C’était toujours en discussion avec le staff. Chaque année, il y avait un objectif extraordinaire et c’était une vraie source de motivation. Que ce soit pour une Coupe du Monde à XV ou pour des qualifications pour les Jeux Olympiques à 7, on était boosté par ces objectifs. »
Photo à la Une : (@DR)