Un an jour pour jour après son but contre l’Écosse lors du Mondial féminin en France, Milagros Menéndez s’est confiée à FIFA.com. L’attaquante argentine est revenue sur l’évènement et ses conséquences sur le football féminin argentin.
Il y a un an jour pour jour, l’un des matchs les plus spectaculaires de la Coupe du monde féminine 2019 se déroulait au Parc des Princes. Pour son dernier match de poule, l’Albiceleste affrontait l’Écosse devant plus de 28 000 spectateurs pour une éventuelle place en huitièmes de finale.
Son premier but international
Pendant les trois quarts du match, les Écossaises maîtrisent leur sujet. Après 73 minutes de jeu elles mènent 3-0 et pensent avoir fait le plus dur. Mais c’était sans compter sur l’entrée en jeu d’une jeune attaquante de 22 ans. Entrée un quart d’heure plus tôt Milagros Menéndez va inscrire à la 74ème minute le premier but international de sa jeune carrière. Un but qui sonnera la révolte argentine. « Quand j’ai marqué contre l’Écosse, ça a été comme le jour où ma sœur m’a annoncé que j’allais être tante. Je m’en souviendrai toute ma vie », assure celle qui évolue au Racing Club dans son pays natal. S’ensuit quinze minutes de cauchemar pour les Écossaises qui vont subir une « Remontada » inespérée. Si le score final de 3-3 ne permettra à aucune des deux équipes de se qualifier pour la suite de la compétition, l’essentiel était ailleurs pour Menéndez.
« Un tournant pour notre football »
L’Argentine n’aura donc pas passé pour la première fois de son histoire le stade des poules en Coupe du monde mais ce n’est que partie remise pour la native de Mar del Plata. « On n’a rien gagné sur cette compétition, mais pour notre football, ça a été un tournant. La Coupe du Monde a marqué un avant et un après pour notre football féminin. En voyant toutes ces filles avec le maillot de l’Argentine à notre arrivée à l’aéroport, on a compris qu’on venait de réussir quelque chose de bien », confie la jeune femme. Pour elle, son pays n’a rien à envier aux meilleures nations sur le plan technique, la différence se situe principalement sur les plans physique et professionnel. « La différence, elles la font au niveau physique et dans tout ce qui a trait à la professionnalisation, même si les deux aspects sont liés. Les joueuses des grandes nations sont concentrées à 100 % sur le football alors qu’en Argentine, surtout en club, on en est très loin. »
Après une belle médaille d’argent décrochée aux Jeux Panaméricains en 2019, Milagros Menéndez espère voir le football féminin argentin grandir encore et prendre confiance. Prochain objectif, une qualification pour la Coupe du monde 2023 pour, peut être, passer le cap des poules pour la première fois.
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