Stéphane Leite, entraîneur de Landerneau Bretagne Basket, promu cette saison en LFB, s’est confié sur la saison en cours de son équipe, tout en évoquant les ambitions du club breton à moyen terme.
À vingt-neuf ans, il est le plus jeune entraîneur de la ligue. Un coach plein d’avenir, qui cette année, n’a qu’un objectif en tête : le maintien. Promu cette saison en LFB, Landerneau occupe actuellement l’avant dernière place du championnat. Une position qui ne semble pas inquiéter pour autant Stéphane Leite, persuadé que son équipe a les armes pour se sauver en fin de saison.
Stéphane, quel regard portez-vous sur la saison de votre équipe ?
Notre bilan actuel se veut être celui d’un promu. Nous avons très bien entamé le championnat, mais depuis quelques journées, nous sommes un peu plus dans le dur. Il y a plusieurs raisons à cela. Et notamment le fait que nous ayons perdu deux joueuses en cours d’année. En définitif, je suis plutôt satisfait de cette phase aller. Mais le championnat commence réellement maintenant pour nous.
La lutte pour le maintien s’annonce serrée jusqu’au bout…
Et l’idée numéro un est de croire au Play-Off ! Rien n’est encore fait. Les positions au classement sont très serrées. Et si nous devons passer par les Play-Down pour nous en sortir, nous le ferons.
Vous comptez dans vos rangs plusieurs joueuses d’expérience. Est-ce un plus dans une équipe promise à jouer sa survie tout au long de la saison ?
Bien sûr. On les attend au tournant. C’est important qu’elles soient en capacité de répondre présentes dans les moments difficiles. Pour s’en sortir, on va avoir besoin de tout le monde. Nous sommes d’ailleurs encore à la recherche d’une joueuse d’expérience pour venir renforcer l’équipe.
« En première division, il faut être plus rapide, plus précis, plus adroit. »
Dans quel domaine le groupe doit-il encore progresser d’ici la fin de saison ?
Je pense que l’on doit défendre plus durement. La clé, c’est la défense. On ne peut pas tout miser sur la réussite au shoot. D’autant plus qu’ici, les gens veulent voir des joueuses qui se battent pour le maillot.
Comment jugez-vous le niveau de la LFB. Il y a un gouffre avec ce que vous avez connu l’an dernier en deuxième division ?
La marche est énorme. Et la réalité est toujours plus difficile que ce que l’on avait imaginé. On a beau s’y préparer, on ne peut pas tout anticiper, surtout si on ne l’a jamais vécu. En première division, il faut être plus rapide, plus précis, plus adroit. Le niveau est complètement différent. La transition est plus difficile que ce que je pensais.
Quels objectifs le club s’est-il fixé dans les années à venir ?
L’objectif, à long terme, est de faire évoluer la structure vers un projet européen. Nous en sommes encore loin. Ce n’est que le début. Mais ici, tout est réuni pour faire de Landerneau une place forte du championnat dans les cinq ans à venir. Le Finistère est très sensible au sport féminin, le public répond présent, les infrastructures sont de qualités, le budget augmente petit à petit. Il faut juste se laisser du temps. Mais pour l’instant, le seul objectif est de se maintenir à l’issue de la saison.
À vingt-neuf ans, vous êtes le plus jeune entraîneur de la ligue. Est-ce un frein, ou au contraire, avez-vous l’impression d’apporter un souffle nouveau ?
Je pense que l’âge n’a aucune importance. Les joueuses vont plutôt regarder la quantité et la qualité du travail fourni par l’entraîneur, qu’il soit jeune ou pas. Pour moi, ce n’est ni un plus, ni un frein. Évidemment, la notion d’expérience entre en compte. Et cette expérience ne vient qu’avec le temps. J’espère m’améliorer d’année en année. Ce métier, je l’exerce par passion. Et quand on fait un métier que l’on aime, on n’a jamais l’impression de vraiment travailler. Aujourd’hui, je ne me suis pas encore fixé d’objectifs personnels. Mais j’aimerais bien un jour entraîner au niveau européen.
Photo à la Une : (@Alain Mevel)
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