La première partie du Tournoi de qualification aux Championnats d’Europe s’est déroulée ce week-end à Belfort. L’équipe de France est en position favorable pour se qualifier après 2 victoires et une défaite au tie-break.
L’équipe de France a joué 3 matchs ce week-end pour la première partie du Tournoi de qualification aux Championnats d’Europe. Un Euro qui se déroulera du 23 août au 8 septembre dans 4 pays : Bulgarie, Croatie, Roumanie et Serbie. Partenaire jusqu’en 2024 de la Fédération Française de Volley-Ball, la ville de Belfort accueillait ce week-end les 4 équipes qui participent à ce tournoi. La Hongrie (17ème), l’Israël (29ème) et le Danemark (32ème) sont les 3 adversaires des Bleues (20ème). La deuxième manche se disputera en Hongrie le week-end prochain.
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L’équipe de France n’a pas rejoué de match officiel depuis l’Euro 2019 et son élimination en phase de poules malgré sa victoire contre la Bulgarie et une bonne résistance contre la Serbie. Les joueuses ont pris une autre dimension depuis 2019, Lucille Gicquel a remporté la Ligue des Champions cette année avec Conegliano, Héléna Cazaute a emmené son équipe de Mulhouse au doublé Coupe-Championnat prenant au passage le trophée de MVP de la saison et le reste des Françaises n’est pas en reste non plus. Cette équipe de France a de l’ambition et elles l’ont démontrée ce week-end.
Le Danemark pour se mettre en jambes
Les joueuses d’Émile Rousseaux ont commencé leur premier match du tournoi sous les meilleurs auspices contre le Danemark. L’absence de match officiel depuis 2 ans a plongé les observateurs dans le flou sur le niveau des équipes. Les 2 victoires contre le Danemark lors du dernier Tournoi de qualification aux Championnats d’Europe en 2019 semblent donner l’avantage aux Bleues. Au Phare de Belfort, les Françaises ont eu du mal à illuminer le début de match.
En manque d’automatismes, l’équipe de France produit un jeu brouillon qui laisse de l’espoir aux Danoises. Les cadres ont sonné la révolte au milieu du premier set, Isaline Sager-Weider (10 points, avec 1 ace et 1 bloc) puis la Nantaise Amandha Sylves (12 points à 11/16 en attaque), aidée par Lucille Gicquel (12 points, 11/24 en attaque), ont enfin lâché les Scandinaves. Malgré ce début de match délicat, les Bleues déroulent leur jeu et dominent largement la partie pour s’imposer en trois sets (25-18, 25-15, 25-16).
La Citadelle n’a pas tenu contre les Hongroises
Le second match face aux Hongroises est un défi plus important. La France n’a jamais battu la Hongrie en compétition officielle. Les Françaises font jeu égal avec les Magyares dans le premier set, prenant même l’avantage (23-21) mais deux fautes permettent aux Hongroises de repasser devant et de remporter le set (24-26). Emmené par Héléna Cazaute, meilleure marqueuse du match (22 points), l’équipe de France réagit.
Avec une grosse présence au bloc et une attaque plus tranchante, les Bleues dominent les deux sets suivants en s’imposant 25-14 puis 25-19. Cependant, les Hongroises ont des ressources et prennent les devants dans le quatrième set. L’équipe de France tente de revenir au score grâce à ses cadres mais les Magyares ont du talent également. L’expérimentée capitaine Greta Szamary (18 points) et la pointue Agnes Pallag (19 points) portent leur équipe au tie-break. Les Hongroises comptent plus d’expérience et utilisent leur banc avec plus de rotations. Des paramètres qui se révèlent être bénéfique pour le cinquième set.
Les Françaises sont pourtant devant à l’approche du money time, elles mènent 12-10. Malheureusement, la citadelle n’a pas tenu, le manque de lucidité des Bleues permet aux Hongroises de gagner les 5 points suivants et remporter le tie-break (12-15). La France s’incline 3 sets à 2 contre la Hongrie (24-26, 25-14, 25-18, 23-25, 12-15) et laisse la première place du groupe à leurs adversaires du jour. Il s’en est fallu de peu pour que l’équipe de France réalise un exploit mais elle n’a pas à rougir de cette performance.
« On a fait quelques petites erreurs qui nous coûtent le premier set, pareil dans le tie-break où on prend deux aces et on enchaîne derrière par trois fautes directes, déclare Hélène Cazaute, la réceptionneuse-attaquante française sur le site Internet de la Fédération. Donc, il y a quelques regrets, mais on s’est quand même bien battues, on va garder le positif de ce match, notamment les deuxième et troisième sets, pendant lesquels on a fait preuve de beaucoup d’agressivité au bloc et en défense. Cette agressivité, on l’a malheureusement un peu perdue en fin de match. »
Un dernier match sans difficulté
Le troisième match du week-end contre Israël doit permettre aux Bleues de partir conquérantes pour la deuxième manche en Hongrie, après ce passage dans la Cité du Lion. Le premier set est à l’avantage des Françaises. Après deux aces de Lucille Gicquel, la France s’envole (14-9) et gagne le premier set (25-16). L’équipe de France prend un bon départ dans le deuxième set (4-0) avant de s’endormir et laisser les Israéliennes revenir dans le set (17-17). Comme les deux matchs précédents, le bloc impressionnant de la France lui permet d’empocher le deuxième set (25-19). Dans le troisième set, malgré un jeu israélien décomplexé, les Bleues dominent (25-14). Les cadres de l’équipe de France ont donné le tempo du match avec 22 points pour Lucille Gicquel, 14 points pour Héléna Cazaute et 10 points pour Isaline Sager-Weider.
Émile Rousseaux, le sélectionneur belge de l’équipe de France en poste depuis 2019, se satisfait de ce week-end à Belfort : « Sur ces trois premiers matchs, j’ai fait le choix de jouer avec le même six de base, parce que les filles sont revenues de leurs clubs avec des états de forme très différents et que nous n’avions eu que trois jours de préparation avec l’équipe au complet. J’ai donc considéré ces trois matchs comme l’occasion de mettre les filles en jambes, mais aussi de s’habituer au rythme de ce genre de compétition, c’est important que les joueuses s’habituent à jouer comme ça trois matchs d’affilée. »
« Le seul regret, c’est contre la Hongrie, je pense que si on joue vraiment à notre niveau, on est capable de battre cette équipe 3-1, voire 3-0, déclare Lucille Gicquel, la pointue de l’équipe de France sur le site de la Fédération. Mais ça va venir, on va garder le positif de ce début de qualification et essayer de régler les petits détails qui restent pour la phase retour. » Le match contre la Hongrie laisse des regrets à cette jeune équipe de France en pleine construction. En cas de qualification à l’Euro, elles auront 3 mois pour travailler ensemble, plus que les 3 jours du tournoi de Belfort.
À la fin de cette première manche, Émile Rousseaux et ses joueuses sont bien parties pour se qualifier aux Championnats d’Europe. Le bilan de 2 victoires et 1 défaite au tie-break leur permet d’être 2ème au classement (7 points) à 1 point des Hongroises et avec 4 points d’avance sur les Israéliennes. L’équipe de France n’a fait que la moitié du chemin et doit confirmer dès ce vendredi à 16h contre le Danemark. Les Bleues ont quelques jours pour préparer ce week-end décisif pour leur avenir.
Photo à la Une : (@FFVolley)
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