Chaque année, de nombreuses étudiantes partent vivre le rêve américain. Mais quelles sont leurs motivations et leurs ambitions ? Juliette Vidal, 21 ans, nous fait part de son expérience.
Bonjour Juliette, pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Juliette Vidal et j’ai 21 ans. Je suis en 3ème année de Bachelor de Science à la High Point Université en Caroline du Nord. J’étudie principalement l’informatique et les mathématiques. À côté de ça, je suis la capitaine de l’équipe de soccer universitaire.
Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de partir étudier à l’étranger ?
Ce qui m’a le plus plu par rapport au projet d’étudier aux Etats-unis, c’est qu’il est possible d’allier étude et sport facilement. Après avoir été en pôle espoir, je me suis rendu compte qu’il était très compliqué en France de continuer avec la même dose d’entrainements, sans sacrifier les études supérieures. De plus, j’ai toujours aimé voyager et apprendre une nouvelle langue. Ca a aussi pesé dans la balance. Le football (soccer) et le sport en général est très réputé aux États-Unis et les moyens mis en oeuvre par les Universités pour leurs athlètes sont considérables.
Et comment y êtes-vous parvenue ?
En terminal lors d’une rencontre entre tous les pôles espoirs, le projet d’étudier aux USA nous a été présenté par l’agence FFUSA. J’ai tout de suite accroché et en novembre ma décision était prise. J’ai donc contacté l’agence et avec leur aide et j’ai rejoint l’été suivant la Lander Université en Caroline du Sud. Deux ans après mon départ, j’ai décidé de changer d’Université pour jouer en division 1 et je me suis donc retrouvée à la High Point Université.
Racontez-nous votre journée type ?
Pour moi une journée type commence par un réveil à 6h30. Après un bon petit déjeuner j’enchaîne avec 3 heures de cours en général. Après le déjeuner, je travaille en tant que tuteur de français pour me faire un peu d’argent de poche. Après cela nous avons généralement une séance de musculation et/ou d’entraînement. L’entraînement se passe évidement sur le terrain mais nous avons aussi beaucoup de séances vidéos pour analyser notre jeu et notre tactique. Après l’entraînement nous faisons souvent des bains froids et de la rééducation pour toutes blessures éventuelles avec les kinés et médecins. Enfin, je dîne, je fais mes devoirs et au lit. !
Quelles sont les différences sur le plan scolaire et sportif avec la France ?
Pour moi, c’est impossible de comparer la France avec les USA. Le système éducatif américain est tourné sur la logique et la déduction alors qu’en France on valorise le par coeur. Les professeurs sont très à l’écoute et toujours disponibles pour nous aider, même pendant les week-end.
Pour ce qui est du foot, tout est aussi très different. Je qualifierais le soccer comme plus direct et plus physique sur le plan athlétique que le foot français. Le retard technique des joueuses américaines ne se retrouvent pas dans toutes les équipes même si on voit bien que l’accent à l’entrainement est mis sur le physique. Dans mon équipe, notre coach adjoint est anglais donc je retrouve cette touche européenne du football qui me convient parfaitement.
Comment envisagez-vous votre avenir ?
Pour l’instant j’hésite entre rester là bas pour jouer au football ou rentrer en France et essayer de trouver un club qui me conviendrais. Pour ce qui est de travailler dans mon domaine, je ne me fais pas trop de soucis vu que l’informatique est en plein essor.
Avez-vous un petit mot pour toutes celles qui souhaiteraient faire leurs études à l’étranger ?
Tentez votre chance ! A l’heure actuelle, c’est la meilleure décision que j’ai prise et je n’est jamais regretté. J’ai appris l’anglais très rapidement car les américain(e)s sont très accueillants et m’ont tout de suite aidé et rassuré.
Photo à la Une (@Juliette Vidal)