Récente championne d’Australie avec les Canberra Capitals, Olivia Epoupa a pu revenir en France avant le confinement décrété par les autorités. Pendant cette période si particulière, la meneuse des Bleues prend le temps de profiter de ses proches et de se reposer.
Où êtes-vous pendant le confinement ? Avez-vous pu rejoindre la France ?
Je suis rentré en France depuis le 16 mars dernier, à Paris. La saison en Australie s’est terminée le 4 mars. Ensuite j’ai pris le temps de me reposer et de partager des moments avec l’équipe car on avait des obligations après la saison. Il a fallu que je reste un peu plus de temps en Australie. J’avais aussi prévu de rester quelques temps à Melbourne car il y avait des proches là-bas. La période de confinement est arrivée très vite. On ne s’attendait pas à une telle décision. En Australie, je n’avais pas pris la température de ce qu’il se passait en France. Via des proches, j’ai pu savoir que la situation devenait de plus en plus sérieuse. J’ai hésité à revenir en France mais j’ai finalement eu le bon timing en mi-mars car les prochains vols étaient annulés. Je ne regrette pas du tout cette décision pour pouvoir profiter de mes proches.
Vous êtes donc famille pendant le confinement ?
C’est ça. Mine de rien, quand on est en pleine saison, on n’a très peu d’occasions de revenir en France, à Paris. Je suis souvent active, j’ai des sollicitations, je m’entraine. Cette période de confinement me permet de partager encore plus de moments avec mes proches. C’est plaisant, et je suis contente de pouvoir vivre ces moments-là. Ils sont rares. On n’a pas beaucoup le temps de voir nos proches donc je saisi cette opportunité.
Concernant le sportif, comment on fait pour rester en forme pendant le confinement ?
J’étais dans une période de régénération donc je n’étais pas en pleine saison comme la plupart des autres sportifs. J’étais en fin de saison. Je l’ai pris de manière positive car ça me permettait d’avoir plus de repos. J’ai repris le Work-Out individuel la semaine dernière mais j’ai vraiment pris ce confinement de manière positive. Alors oui, ça change, c’est la première fois que l’on vit une situation pareille en tant que sportive. On a des restrictions, on ne peut pas faire les exercices que l’on souhaiterait faire. Mais avec le matériel qu’on a à la maison, je ne me plains pas. J’arrive à faire mes routines. J’ai repris progressivement. Ça m’a permis de faire autre chose. Je ne m’ennuie pas ces derniers jours. Mais c’est sur que c’est différent. J’ai eu un mois de repos. Je me suis bien régénérée mais la reprise est différente. Il faut être encore plus à l’écoute de son corps. Quand on est moins actif, il faut accorder encore plus de concentration aux exercices. Certains sportifs étaient en pleine saison et reprendront peut-être le championnat après la période de confinement donc ce sera plus difficile pour eux. Mais pour ma part, le sentiment est différent.
Quel est votre programme pour les prochains mois, une fois que le confinement sera terminée même si aucune date n’est pour le moment connue ?
Actuellement, je suis en mode confinement et work-out individuel. Nous n’avons aucune idée concernant une possible reprise. Avec l’équipe de France, il n’y a pas de compétition majeure cet été, pas d’impératif. Je ne sais pas ce qu’il va se passer, s’il y a des camps d’entrainement qui sont prévus ou non. Moi j’avais un peu coupé niveau basket, mais je réactive progressivement. Je verrai bien les opportunités qui vont s’ouvrir à moi d’ici cet été. Il faut d’abord attendre de voir comment évolue la situation mais pour le moment je ne me projette pas sur la saison prochaine, savoir avec quelle équipe je signerai ou je m’entrainerai. Je verrai en temps voulu.
Il y a un peu plus d’un mois, vous avez remporté le championnat australien avec en prime un titre de MVP des finales. Votre expérience en Australie, c’était un rêve éveillé ?
Ça a été une très belle expérience, enrichissante à tous les niveaux. J’ai apprécié cette première expérience australienne. C’est un pays magnifique avec des paysages à couper le souffle. D’un point de vue sportif, j’ai vraiment apprécié être au sein de cette équipe des Capitals. L’atmosphère, l’état d’esprit et la cohésion sur et en dehors du terrain, tout ça était assez spécial. Il faut être reconnaissant de ces moments-là qui marquent une saison. J’ai apprécié jouer au basket avec mes coéquipières, travailler avec le staff qui nous a bien entouré et avec qui on a effectué du bon travail pendant plusieurs mois.
C’était un nouveau championnat, une nouvelle expérience pour moi, un nouveau challenge. J’avais à coeur de découvrir cette compétition et je n’ai pas été déçue, au contraire. J’ai beaucoup appris et apprécié. C’est encore plus plaisant quand on termine sur un titre collectif et individuel. Gagner le championnat, c’était notre objectif dès la pré-saison. On a mis toutes les choses en oeuvre et en place pour atteindre cet objectif car on savait que ça n’allait pas être simple aux vues de l’adversité qui se présentait face à nous. On a connu des hauts et des bas. Ce titre est encore plus savoureux quand vous connaissez des situations difficiles pendant la saison mais que vous vous relevez et que vous surmontez cela.
Photo à la Une : (@FFBB)
Un commentaire
Pingback: LFB : Lattes-Montpellier domine Charnay et se donne de l’air – Le Sport au Féminin