Les deux namibiennes Christine Mboma et Béatrice Masilingi ont été retirées de la liste des athlètes sélectionnées aux Jeux par la Fédération internationale. Alors qu’elles devaient s’aligner sur 400m et 200m, la participation des sportives hyper-androgènes n’est plus d’actualité sur la première distance.
Nouveau scandale concernant l’athlétisme, World Athletics ne doit plus être à cela près. Ce vendredi, le comité olympique de Namibie à annoncé que Christine Mboma et Béatrice Masilingi ne pourrait prendre part au 400m de Tokyo car elles ne répondent pas aux critères fixés par la fédération internationale. L’instance qui régit le règlement concernant les athlètes hyper-androgènes a établit la limites à 5nmlo/L de sang. Les namibiennes ont passé des tests pour estimer leur taux exact de testostérone dans leur organisme, en début de semaine, dans leur centre d’entraînement en Toscane. Ce mercredi à Bydgoszcz, la performance de Mboma avait affolé les commentaires, encore inconnue l’année passée, la désormais, 7ème meilleure performeuse de tous les temps était la cible d’un grand nombre de questionnements. Il en est de même pour Masilingi, qui avait établit un record personnel en 49’53 en avril dernier à Lusaka. L’évincement de la championne du monde du 400m, Salwa Eid Naser laissait de la place aux athlètes namibiennes pour les JO. A 18 ans, elles pourront tout de même participer au 200m de Tokyo, leurs records personnels se situent à 22’67. Ce sont dans les épreuves du 400m au 1000m que les hyper-androgènes sont écartées, une fourchette qui avait été créée sur mesure pour Caster Semenya, il s’agirait probablement de la réadapter à chacune.
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Quelles solutions ?
Contrainte par leur différence de développement sexuel qui est naturel, il est important de le souligner tout de même que les sprinteuses se retrouvent privées de JO à un mois de l’échéance olympique. Tout comme Caster Semenya, les athlètes peuvent participer aux distances inférieures aux 400m et supérieures au 1000m, si elles acceptent un processus de traitement médical. L’incompréhension règne dans ces affaires de fixation d’un taux hormonal limite, posant des questions d’éthiques bien évidemment. Cependant, c’est vers une autre problématique que l’opinion publique se tourne désormais, ces athlètes ont couru dans les catégories jeunes, détenant même parfois, ce qui est le cas de Mboma des records officiels junior ou espoir. Pourtant, cela n’a jamais été remis en question. Les protégées de Henk Botha pourront tout de même défendre leurs chances sur le 200m de Tokyo sur lequel elles se concentrent en attendant que les discussions avec la fédération internationale reprennent. Le fort taux de testostérone ne serait pas un problème pour les distances plus courtes, comme le 200m. A propos de cette affaire, comme pour les autres très similaires, une chose est sûre : la législation doit se positionner fermement sur le sujet. Il s’agit maintenant de proposer des solutions acceptables, autres que des modifications de l’organisme par le biais de traitement, ce qui reviendrait finalement à une forme de dopage.
Photo à la Une : (@AFP)
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