Tous les vendredis jusqu’à la fin du mois d’août, Le Sport au Féminin revient sur la saison de Ligue A. On se penche sur Mulhouse, premier du dernier exercice, mais pas champion pour autant.
Pourtant premier de Ligue A à l’interruption du championnat du fait de la pandémie de coronavirus, l’ASPTT Mulhouse n’a toutefois pas remporté le deuxième titre de son histoire. La compétition ayant été annulée, impossible pour les joueuses de confirmer leur bonne saison régulière en playoffs, qui étaient l’objectif premier cette saison.
Un départ sur les chapeaux de roue
Malgré la pression mise par les concurrents du Top 5, l’ASPTT Mulhouse n’a jamais cédé. Déjà couronné champion de Ligue A féminine en 2017, l’objectif était clairement de rééditer l’exploit cette saison. Pour cela, quoi de mieux que de débuter l’exercice par une victoire 3 sets à rien face à Chamalières ? Peut-être confirmer cette performance au fil des journées. Et c’est ce que sont parvenues à faire les joueuses de François Salvagni, débutant par une série folle de neuf victoires consécutives à trois points. À noter que ce départ en fanfare est ponctué de performances majuscules comme les victoires 3 sets à 0 face à Cannes lors de la troisième journée ou face à Nantes lors de la quatrième. À domicile, comme à l’extérieur, Mulhouse domine et remporte ses neuf premières rencontres.
Un coup de frein pour repartir plus fort
Dixième et onzième journées, l’ASPTT Mulhouse va prendre deux revers de suite, face à Béziers d’abord (2-3) puis face au Cannet (3-1). Deux défaites qui vont relancer les Mulhousiennes. Comme au début de la saison, elles enchaînent les larges victoires. Seulement deux autres défaites se sont intercalées dans leurs séries de victoires, obtenues par une régularité hors norme. Presque intouchables à domicile, elles perdent quelques sets en route dès qu’elles jouent à l’extérieur. Rien de bien grave au regard d’un ratio de points de 1,212. Tout simplement le meilleur de la Ligue avec 2 092 points gagnés contre 1 726 points perdus, soit la troisième meilleure attaque et la troisième meilleure défense.
En tête du début à la fin
Sans doute aidées par une élimination rapide en coupe d’Europe, les joueuses de Mulhouse ont pu se concentrer sur le championnat, sans en oublier la Coupe de France. Avec un bilan final de 20 victoires en 24 rencontres au moment de l’interruption de la saison, c’est logiquement qu’elles figuraient à la première place du classement. Une position qu’elles ont su tenir tout au long de la saison. Avec seulement un point d’avance sur leur dauphin nantais, elles ont su faire preuve de force mentale et de persévérance, malgré le fait que l’objectif ne soit pas vraiment de finir premières de saison régulière. Comme nous l’avait confiée la jeune attaquante de 23 ans, Héléna Cazaute, l’important c’était d’aller en playoffs et de les remporter, peut importe la place à laquelle elles auraient été à la fin de la saison. Une finalité ô combien décevante pour cette équipe en pleine forme, mais la situation actuelle fait relativiser.
À la recherche d’une continuité malgré une situation floue
Pour se relever de cette interruption et pour faire face à une situation inédite qui n’apporte que de l’incertitude, Mulhouse mise sur un maximum de continuité. À commencer par François Salvagni, grand artisan de la très belle saison mulhousienne, qui sera toujours à la tête de l’équipe la saison prochaine. Une équipe qui se dessine avec une base solide de six joueuses conservées parmi lesquelles se trouve Laetitia Moma-Bassoko, l’une des meilleures joueuses du championnat. D’autres valeurs sûres telles que Madison Bugg ou Héléna Cazaute seront toujours présentes dans l’effectif la saison prochaine. Six recrues vont venir consolider l’ensemble (Tessa Polder, Ivana Vanjak, Megan Viggars, Jelena Novakovic, Anna Haak et Georgia Lamprousi) et remplacer des départs importants tels que ceux de Carli Snyder et de la capitaine Olga Trach. De quoi repartir de l’avant, en poursuivant sur leur lancée.
Photo à la Une : (©LNV)
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