Confiné chez lui, Olivier Krumbholz a répondu aux questions de France TV Sport. L’entraîneur des Bleues s’exprime sur le report des Jeux Olympiques et sur la tenue ou non des qualifications pour l’Euro 2020. Non sans une pointe d’inquiétude. Extraits.
Le report des JO
Quand le report des Jeux a été annoncé, j’avoue avoir eu peur que l’équipe de France ne soit plus qualifiée grâce à son titre de championne d’Europe 2018 car un autre Euro est prévu en décembre prochain. Et comme cet Euro a lieu dans des pays nordiques (en Norvège et au Danemark) dont les fédérations sont tout à fait capables de faire du lobbying auprès des instances internationales par droits télévisés interposés, je me suis vraiment demandé si l’idée de revoir les modalités de qualification n’allait pas traverser l’esprit de certains… Heureusement, le CIO a confirmé que les athlètes et équipes déjà qualifiés pour 2020 le seraient toujours en 2021 et c’est tant mieux. Ce n’est que justice.
Le sentiment de revanche après le dernier mondial raté
Généralement, quand on est mécontent de nous après une compétition, on fait quelque chose de bien après. Là, on avait prévu une grosse préparation. Je ressentais déjà beaucoup d’envie et d’entrain chez certaines, revanchardes. Je pense que ce sursaut aura bien lieu même si la prochaine échéance a changé. C’est désormais l’Euro (du 4 au 20 décembre) qu’il va falloir aborder d’une bien meilleure façon que le dernier Mondial, en évitant, si possible, de reproduire les mêmes erreurs. Tout le monde a quinze mois désormais pour préparer ces Jeux et on verra bien celles qui mettront le mieux à profit cette période.
Les qualifications pour l’Euro 2020
Quand je vois la situation sanitaire aujourd’hui, il me semble quasiment impossible que cette semaine de compétition ait lieu aux dates prévues (du 3 au 7 juin). Je pense que l’EHF va revoir sa copie. C’est une instance qui a l’habitude d’imposer ses décisions aux fédérations mais là, c’est la maladie et la crise sanitaire qui vont lui dicter le calendrier à adopter. Il faut se mettre en tête que l’on ne va sans doute pas pouvoir finir ce que l’on a commencé, et prendre une décision visant à simplifier le mode de qualification. Mais ma réflexion va au-delà du sport : combien de temps va-t-on pouvoir prolonger les efforts réalisés actuellement sans que la société ne s’écroule totalement ? Parce que la vraie question que se posent tous les citoyens de la planète c’est : est-ce que le monde va pouvoir repartir après ça ?
Photo à la Une : (@Stéphane Pillaud FFHB)
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