Après la belle victoire des Bleues samedi soir face à l’Irlande (47-17), la sélectionneuse de l’équipe de France, Annick Hayraud, est revenue sur le succès de ses joueuses tout en évoquant la suite du tournoi et ce dernier match face à l’Italie.
L’équipe de France a écrasé l’Irlande samedi soir (47-17). Une victoire bonifiée, encourageante, malgré le carton rouge de Romane Ménager à la 60e minute. Les Bleues ne se sont pas découragées face au XV du Trèfle et ont marqué pas moins de sept essais au total. La sélectionneuse, Annick Hayraud, en a profité pour se confier sur cette rencontre, sans omettre d’aborder le prochain objectif de son équipe : la victoire face à l’Italie, dimanche prochain, au stadio Plebiscito de Padoue.
Annick, vous avez effectué de nombreux changements lors de ce match face à l’Irlande. Pourquoi ?
On a eu des blessures dans le groupe. On voulait voir certaines joueuses, notamment la petite Yolaine Yengo au poste de trois-quarts centre. C’était une joueuse que l’on avait déjà vue, mais nous n’avions pas pu lui donner de temps de jeu. Cette-fois, on avait à cœur de lui en donner un peu.
Que pensez-vous de sa première titularisation ?
Elle a rendu une copie correcte. Il y a vraiment des choses intéressantes. Après, forcément, elle manquait parfois un petit peu de repères. Mais je suis plutôt satisfaite.
La première mi-temps a semblé plus fébrile que la deuxième. Comment l’expliquez-vous ?
Je crois que l’on a eu une semaine compliquée. On a eu un petit peu de mal à rentrer dans le match. Si on ne respecte pas les choses qu’on se dit avant, si on oublie de travailler au sol, de faire des relances, tout de suite, ça devient compliqué. C’est un adversaire qui ne lâche jamais, qui est toujours omniprésent et qui nous a vraiment agressé défensivement. À partir de là, si on ne se prépare pas à ce genre de choses, on se met en difficulté, tout simplement. Il faut juste reprendre les points les uns après les autres et remettre les choses dans l’ordre. C’est ce qu’on a été capable de faire sur la deuxième mi-temps.
La seule déception de la soirée est l’exclusion de Romane Ménager. Elle ne pourra pas disputer le match la semaine prochaine face à l’Italie. Est-ce un coup dur pour vous ?
Bien sûr ! Parce que Romane fait partie des joueuses qui, ballon en main, casse pas mal de placages. Elle fait toujours avancer l’équipe et elle est aussi présente défensivement. Il va falloir apprendre à se passer de Romane. Cela fait partie du jeu, ce n’est pas quelque chose qui est volontaire non plus. Il faut être capable d’accepter ce genre de décision.

Il faudra quand même se méfier de l’Italie qui avait battu l’Irlande le 23 février…
Tout à fait. Samedi, au bout de trente minutes, il n’y avait que sept à zéro pour les Anglaises. Je me demande si elles n’ont pas déjà anticipé notre venue. Elles n’avaient pas de défaite jusqu’à maintenant. Là, elles en ont une. Comme nous. Je crois qu’elles vont tout faire pour finir sur une note positive, à domicile. À nous d’être très vigilantes par rapport à l’approche de ce match.
Que pensez-vous du retour de Jessy Trémoulière ?
C’est quelque chose de très positif. Parce que Jessy nous amène de l’expérience. C’est quelqu’un qui nous donne de la longueur sur le jeu au pied derrière et qui a réalisé un sans-faute face aux perches. C’est quelque chose de non négligeable à ce niveau.
Quel poste correspond le mieux à Pauline Bourdon selon vous ?
C’est compliqué à dire parce que Pauline a beaucoup de talent. C’est une joueuse qui est brillante, qui est capable de s’adapter aussi bien en 9 qu’en 10. Moi, j’aime beaucoup Pauline en numéro 9, mais je sais qu’en numéro 10, elle est aussi capable de débloquer des situations.
Que pensez-vous revoir pour le dernier match ?
On va réfléchir. On va déjà établir un groupe pour la semaine prochaine. Un groupe élargi pour préparer la rencontre en Italie.
Propos recueillis par Fanny Pechiney
Photo à la Une : (@Bryan Keane/INPHO/Presse Sports)
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