Alors que bon nombre d’évènements sont reportés ou annulés, le sport féminin pourrait subir de plein fouet les conséquences du coronavirus. Jean-Marie Sifre s’est exprimé pour France TV Info. Le président du Paris 92 et de l’Union des clubs professionnels de handball féminin s’est montré plutôt inquiet quant à l’avenir de sa discipline.
Alors que toutes les compétitions sont arrêtées depuis quelques mois, les clubs de handball sont dans le flou sportivement parlant. Selon Jean-Marie Sifre, aucune date n’a encore été proposée pour une éventuelle reprise : « On a créé une cellule de crise et nous sommes actuellement en discussions avec toutes les composantes du handball féminin en France. Au départ, il était prévu qu’elle débute le 22 août mais ça semble déjà impossible. Donc là on privilégie l’hypothèse d’un championnat de France qui commencerait à la mi-septembre ».
Une reprise tardive qui s’expliquerait par un protocole médical difficile à suivre : « Il y a un protocole médical très strict à faire suivre par les joueuses avant toute reprise d’activité, avec une batterie de tests à faire passer dont la sérologie Covid-19 et pour l’instant dans ce domaine il n’y a pas de test agréé ou suffisamment fiable. Donc on tourne un peu en rond ». A noter qu’en plus de démarrer plus tard que prévu, la saison devrait se terminer plus tôt à cause du début des Jeux Olympiques en 2021.
Le sport féminin mis de côté ?
En difficulté sportivement, c’est sur le plan économique que les clubs féminins vont être le plus en difficulté. « La situation est très compliquée… À ce jour, le budget engagé subira déjà une baisse de 10%, due à la perte de deux partenaires, dont un très important. À l’heure actuelle, il est très difficile de s’adresser à des sponsors privés qui sont encore pour la plupart en chômage partiel pour leur demander de renouveler leur partenariat avec le Paris 92 » a expliqué le président parisien.
Enfin, Jean-Marie Sifre avance que le sport féminin pourrait s’en sortir s’il était plus considéré : « Dans l’esprit de beaucoup, le sport féminin n’est pas prioritaire. On se bat contre ça mais il y a encore du chemin à parcourir pour arriver au résultat recherché : être considéré à l’égal du sport masculin. C’est un combat quotidien qui parfois est usant. »
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