La phénomène du sprint américain n’a pas été retenue par la Fédération Américaine d’Athlétisme pour les Jeux Olympiques. Suspendue des suites d’un contrôle positif au cannabis au terme des trials américains, elle voit ses chances de médailles s’envoler.
Sha’Carri Richardson, starlette du sprint américaine ne pourra pas concrétiser son excellente forme à Tokyo. Déjà écartée, officieusement du 100m des Jeux depuis sa suspension par l’Agence antidopage , l’USATF annonce également sa non-sélection sur le 4x100m. La sprinteuse s’est défendue en assurant avoir acheté du cannabis, en Oregon lors des sélections américaines, après avoir appris le décès de sa mère biologique. L’Américaine n’a jamais vécue avec elle, elle a été placée dans une autre famille dès sa naissance. Les traces de marijuana ont été retrouvées dans son organisme après sa victoire sur le 100m (10’86). Interrogée sur la présence de substance interdite par l’Agence Mondiale antidopage, la jeune femme originaire de Dallas avait reconnu son erreur de parcours, peu de temps après mais nous avions du mal à imaginer que la Fédération américaine puisse prendre une décision toute autre. L’organisation américaine continuera évidemment de l’accompagner pour tenter de lui apporter un suivi qui lui assurera une stabilité plus profonde. Pour certains la prise de position de l’USATF cacherait une éventuelle réponse à la musculature sérieusement hypertrophiée de Sha’Carri Richardson. La très exubérante sprinteuse peut compter, jusqu’à ce jour sur le soutien de plusieurs sportifs américains qui croient en sa bonne volonté.
>> A LIRE AUSSI : Athlétisme : Sha’Carri Richardson attrapée par la patrouille
Une affaire qui fait réagir
Ce qui pourrait devenir le plus grand scandale de la saison, étant donné la visibilité que la sprinteuse s’est offerte cette saison, fait réagir de nombreuses personnalités. Le basketteur Damian Lillard s’est offusqué de la situation, sur ses réseaux sociaux. Selon lui le problème se situe dans la différence de législation entre ce que les Etats autorisent et ce qui est prohibé par l’AMA. Pourtant, personne n’est sans savoir qu’une sportive de haut niveau doit faire des choix et choisir c’est renoncer. Ainsi, si l’Américaine souhaite constituer la carrière, lui qui semble, pour le moment, promise, cette erreur est entrain de lui couter cher. Bien que le cannabis soit légal, dans un cadre récréatif, dans un grand nombre d’états américains, comme pour celui dans lequel Richardson a été testée positive, il est formellement interdit par l’AMA. Ce n’est donc pas la loi américaine qui prime sur le sujet mais bien la position de l’Agence Antidopage. De ce fait, la faute est répréhensible et c’est la raison pour laquelle elle a été écartée de la liste des athlètes sélectionnées. Les sanctions pour ce genre de faits peuvent aller d’un mois d’expulsion à près de 2 ans. Richardson encourt une peine d’un mois, elle est donc mise hors course. Une autre athlète américaine va récupérer sa place pour Tokyo, il s’agirait visiblement de la quatrième des sélections olympiques, Jenna Prandini. Sérieuse chance de médaille pour les Etats-Unis lors des JO, celle qui participe également à des 200m ne s’est exprimée que très brièvement à propos de l’affaire, via un tweet équivoque « I am human ». Finalement, nous s’apercevrons pas la chevelure orange emblème de la sulfureuse recordwoman du monde du record du 200m espoirs, sur la piste du stade de Tokyo, cet été.
>> A LIRE AUSSI : Sha’Carri Richardson, nouveau joyau du sprint américain
Photo à la Une : (@WorldAthletics)