Les Monégasques testées négativement à la Covid-19 ou vaccinés ont pu se rendre ce week-end, au spectacle du soir au Stade Louis-II. Ils n’ont pas fait le déplacement pour rien, puisqu’à moins de deux semaines du lancement de la compétition olympique, les organismes des sportifs commencent à être à bloc. Les performances étaient au rendez-vous, essentiellement en fond. Retour.
La liste de départ du 800m féminin ne laissait déjà personne perplexe mais la course a déjoué les bons pronostics. La Britannique Laura Muir s’est imposée aisément en 1’56’73, pourtant ce n’était pas sa distance de prédilection. Elle est plus spécialisée sur le 1500m mais il faut croire que la plus petite distance lui va aussi bien. Elle a remporté la course en moins de 1’57 alors qu’elle n’était jamais parvenue à effacer les 1’58. Jemma Reekie et Kate Grace viennent compléter le podium, respectivement en 1’56’96 et 1’57’35. Rénelle Lamotte, la Tricolore adulée des Français, a quant à elle pris la 6ème place, avec un chrono, synonyme de record personnel en 1’57’95. Cette dernière avait confié viser les 1’58 puis les 1’57 avant les Jeux, il semble que « Réré » soit sur la bonne voie. Comme à chaque fois, elle n’a pas manqué l’occasion de fêter cette nouvelle meilleure perf’ avec ses supporters sur ses réseaux sociaux. Grandement applaudie au départ du 800m par les tribunes monégasques, elle est particulièrement appréciée du public pour sa franchise et son autodérision. Certains n’ont pas manqué de lui faire remarquer, sur le ton de la rigolade, qu’elle avait plutôt couru 810 ou 820m ce week-end car elle a longuement fait l’extérieur pour se replacer. La ferveur autour d’elle de l’athlète de Bruno Gajer semble grandissante, à Tokyo elle pourra s’appuyer sur le soutien des amateurs d’athlé, depuis Paris. A défaut de les entendre crier dans le stade japonais.
Kipyegon et Hassan se départageront aux Jeux Olympiques
Le stade de Monaco n’a pas manqué de spectacle ce week-end et ce n’est pas le 1500m féminin qui a démontré le contraire. Les deux GOATS de la distance Faith Kipyegon et Sifan Hassan était bien au rendez. Elles se sont livrées une bataille de lionnes. Toutes les deux bien au-dessus du lot, elles ont couru les 1000 premiers mètres sur des bases folles. Kipyegon a finalement pris le meilleur sur Hassan et s’est imposée devant des tribunes galvanisées par la ferveur. La championne olympique kenyane s’est adjugée la victoire en 3’51’07, une seconde de plus que le record du monde de Genzebe Dibaba. Hassan a franchi la ligne en 3’53’60 devant l’Ethiopienne Freweyni Halulu (3’56’60). Des performances encourageantes à un peu plus de 10 jours des premières épreuves des JO. La Néerlandaise a pour ambitions de réaliser le triplé historique sur 1500m, 5000m et 10 000m.
Quelque chose nous dit qu’à Tokyo, les chronos vont s’affoler et les performances risquent de nous faire tourner la tête. Ce mardi soir, Hassan devait participer au 1000m du meeting de Gateshead, où elle était attendue en grande favorite. La demi-fondeuse a annoncé, ce lundi, qu’elle ne s’y présenterait finalement pas, la faute à une délicatesse aux ischios-jambiers. Ce vendredi soir, il y a eu une autre performance qui n’est pas passée inaperçue, la superbe course d’Aurore Fleury. Elle termine 8ème en 4’03’55 et inscrit ainsi le 6ème meilleur temps français de tous les temps. A 28 ans, cela s’apparente à une nouvelle jeunesse, pour celle qui courait il y encore peu en 4’20.
Photo à la une : (@WorldAthletics)