Pillière de l’équipe de France, Clara Joyeux, symbole de ce rugby des clochers encore bien présent dans l’Hexagone, poursuit sa progression à travers les échelons du rugby mondial. Voici 4 choses à savoir sur la joueuse de 22 ans.
Elle a été révélée aux championnats lycéens nationaux
Originaire du département du Lot, dans le nord de l’Occitanie, Clara Joyeux débute le rugby dès ses 8 ans sous l’impulsion de son père, ancien joueur. Arrivée au collège la Garenne à Gramat, elle joue pour la section de rugby féminin en parallèle de ses matches en club. Joueuse assidue sur un terrain, soutenant la comparaison avec les garçons de son âge, l’adolescente ne perce véritablement qu’au lycée : repérée par le CA Brive-la-Gaillarde, dont la section féminine jeune, n’a été relancée qu’en 2012, Clara Joyeux participe à l’épopée de son établissement scolaire, le lycée agricole Les Vaseix de Limoges, qui remporte le Championnat de France.
Sélectionnée en équipe de France dès ses 19 ans
Précoce, Clara Joyeux, qui a appartenu au pôle espoir d’Issoire (63), a fait un stage au CNR (Centre National du Rugby) à Marcoussis en mai 2016, repérée très vite par les détecteurs des Bleues. Recrutée naturellement par l’USA Limoges, club de seconde zone du rugby français, champion de France de deuxième division en 1998, la jeune femme retourne à Marcoussis dès 2017, où elle a l’honneur d’être convoquée pour participer au stage de préparation de la Coupe du Monde 2017. Intégrer les A, à seulement 19 ans, tels sont les signes d’un potentiel hors-norme, à un poste où l’expérience est censée primer. « J’avais fait les moins de 20 ans mais pour moi c’était un peu bizarre. Je jouais en Fédérale 1 et toutes les filles étaient en Top 8 (nom de la 1ère division de 2015 à 2018) ou en Armelle Auclair (2ème division). C’était étrange de se retrouver là à 19 ans, » confiait à l’époque la principale intéressée.
L’agriculture comme première passion
Alors que la Coupe du Monde 2021 approche à grands pas – une compétition que devrait disputer Clara Joyeux – la rugbywoman ressent pendant cette intersaison où les Bleues enchaînent les stages, le besoin de venir se ressourcer plus souvent dans la ferme familiale. Originaire de Reilhac, commune de la campagne lotoise, la Tricolore compte bien poursuivre l’exploitation agricole de ses parents, éleveurs de canards et de porcs noirs. « L’élevage, la transformation, la mise en conserve : tout se fait dans le lot entre Reilhac, Saint-Pierre-Lafeuille, et Gramat, » expliquait celle qui a comme objectif de se mettre sur le marché de la lavande pour diversifier l’exploitation, dans les colonnes du Midi-Olympique.
Elle a su s’imposer à un poste d’une extrême exigence
« J’ai toujours voulu jouer pilier. Parfois, on m’a fait jouer 8 pour dépanner. Mais ce que je préfère, c’est la mêlée, une phase de jeu indispensable à mon poste », décrit la joueuse de 22 ans. Redoublant d’efforts pour devenir une athlète complète, elle performe à un poste clé de la conquête, où la technique doit s’allier à la puissance. Recrutée par Blagnac en 2018 (1ère division) Clara Joyeux s’impose, malgré son jeune âge, peu à peu chez les Bleues. Capée à 16 reprises, elle a notamment fait partie du récital offert par le paquet d’avants tricolores contre le Pays de Galles, lors du match d’ouverture du Tournoi des 6 Nations 2019 où sa compère de la première ligne Caroline Thomas en a profité pour inscrire un triplé. Depuis plusieurs saisons, le XV de France s’est trouvé une vraie solidité dans sa mêlée fermée, arme fatale des équipes physiques. Et la présence de Joyeux aux avant-postes n’est pas anodine. Elle aura peut-être, en cas de bonne saison, un rôle crucial dans l’évolution du XV de France lors de la prochaine Coupe du monde.
Photo à la Une : (@FFR)
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