La capitaine des Bleues, Gaëlle Hermet, s’est confiée pour Le Sport au Féminin, à quelques jours du début du Tournoi des Six Nations. Le Crunch face au quinze de la Rose, les ambitions de l’équipe de France cette année, le Mondial qui approche à grands pas, la troisième-ligne du Stade Toulousain fait le point. Extraits.
À seulement vingt-trois ans, Gaëlle Hermet fait déjà figure d’ancienne au sein de cette équipe de France. Capitaine des Bleues, la Clermontoise entend conduire les siennes vers le sacre, cette année, dans un Tournoi des Six Nations qui s’annonce palpitant et qui débutera le samedi 2 février à Pau (13h30) par un bouillant Crunch face à l’Angleterre. À un peu plus d’un an de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, la troisième-ligne du Stade Toulousain se montre ambitieuse et déterminée.
Gaëlle, dans quel état d’esprit êtes-vous au moment d’aborder ce Tournoi des Six Nations ?
On a hâte de débuter la compétition, forcément. On s’entraîne dur depuis deux semaines, en mettant beaucoup d’intensité dans les séances. On s’apprête à s’attaquer à un gros morceau d’entrée, avec ce Crunch face à l’Angleterre, toujours si particulier à disputer. Nous avons beaucoup d’impatience à l’idée de prendre notre revanche.
Les deux dernières défaites face à l’Angleterre, lors de la tournée de novembre, vous ont-elles laissé des traces ?
Il y a eu de la frustration, beaucoup de déception. On y pense encore. On a ces deux défaites dans un coin de la tête. Surtout la deuxième rencontre, perdue dans les dernières minutes (En Angleterre, les Bleues se sont inclinées 17-15 alors qu’elles avaient déjà perdu le premier match 10-20). Mais nous devons passer au-dessus de ces deux matchs pour préparer au mieux les échéances à venir. Comme on dit, il ne faut pas vivre dans le passé, mais plutôt se concentrer sur le présent. Ces deux défaites vont nous servir. L’Angleterre est notre plus grand rival. Et nous allons tout faire pour les battre.
Avez-vous l’impression que l’écart se resserre avec les Anglaises ?
Par rapport à l’an dernier, on s’en rapproche. On sent que d’année en année, le niveau du rugby féminin augmente significativement. Toutes les équipes haussent leur niveau de jeu. Les écarts sont plus serrés. Face à l’Angleterre, il faudra beaucoup de mental pour réaliser une grosse performance. Mais devant notre public, dans un stade mythique du rugby français, on peut vraiment se dépasser et les renverser.
Outre l’Angleterre, quelles sont les équipes à surveiller de près ?
Je pense que toutes les équipes vont nous poser des soucis. À quelques mois de la Coupe du monde, chaque nation veut faire sa place. Le Tournoi des Six Nations est très important pour nous préparer à cette Coupe du monde, qui se disputera en Nouvelle-Zélande. C’est l’occasion de montrer que l’on peut être performante à l’extérieur.
Le groupe est un mélange de jeunes joueuses et de joueuses expérimentées. Avez-vous conscience d’avoir un rôle important à tenir dans cette sélection, vous qui faites la transition entre ces deux générations ?
Depuis la Coupe du monde 2017, beaucoup de jeunes joueuses sont arrivées en équipe de France. Elles ont aujourd’hui pour la plupart déjà un rôle de leader. Cette nouvelle génération vit bien. Il y a une véritable osmose dans le groupe. On veut tout donner et se surpasser pour bien figurer dans ces Six Nations. On a tellement hâte de débuter le tournoi…
Photo à la Une : (@FFR)
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