Sélectionnée par les Liberty de New York en première position de la Draft 2020, Sabrina Ionescu est entrée dans l’histoire de la NCAA. Zoom sur l’un des futurs visages de la WNBA.
La dernière Draft WNBA est légèrement passé sous les radars médiatiques. La crise sanitaire obligeant, la cérémonie s’est déroulée virtuellement, à distance. Cette édition 2020 restera dans l’histoire, alors que la ligue nord-américaine rendait un vibrant hommage à Gianna Bryant, Kobe son père, et deux autres coéquipières de l’équipe de la feue jeune prodige Gigi. Comme un symbole, ce soir là, c’est une joueuse proche de la famille Bryant qui a été sélectionnée en première position, Sabrina Ionescu. C’est depuis son salon, bouquet entre les mains, que la meneuse de 22 ans a appris qu’elle jouerait pour les New York Liberty la saison prochaine, aux côtés de Marine Johannès et Bria Hartley.
Une famille de « hoopers »
A seulement trois ans, la jeune Sabrina Ionescu avait déjà une balle orange entre les mains, « même si je ne faisais que jeter le ballon en l’air » précise-t-elle. Son amour pour le basket, elle a pu le développer avec ses deux frères, l’aîné Andreï, et son jumeau Eddy. « J’ai gagné beaucoup d’expérience en jouant sur les paniers de mes frères qui culminait à 3 mètres de haut. Mon plus grand frère a été une inspiration pour me permettre de progresser. » Les oppositions face à ses frangins lui auront permis de s’arracher sur chaque rebond, pour chaque panier. « Jouer face à lui (son grand frère) n’était pas simple, mais j’ai pu progresser car il était dur à affronter. Ma famille a toujours été une inspiration pour ne jamais relâcher le pied de l’accélérateur et un jour devenir une joueuse WNBA. »
Dans l’histoire de la NCAA
Sabrina Ionescu n’a pas encore posé un pied sur les parquets WNBA qu’elle possède déjà un palmarès long comme le bras. Avec la fac d’Oregon, elle a été élue Naismith Player of the Year en 2020, titre qui récompense le et la meilleure joueuse universitaire. En quatre années passées chez les Ducks de l’Oregon, Ionescu est entrée dans l’histoire de la NCAA en devenant la première à compiler au moins 2 000 points, 1 000 rebonds et 1 000 passes en carrière. Filles comme garçons, personne n’avait réalisé tel exploit. Spécialiste du triple-double, la meneuse aura mené l’Oregon vers les sommets. Fait d’arme manquant, le titre universitaire. Cette saison, les Ducks auraient pu prétendre au saint graal mais la crise sanitaire a poussé les organisateurs de la NCAA à annuler la March Madness (phase finale du championnat universitaire).
Une proche des Bryant
Le 24 février dernier, le monde du basket rendait un vibrant hommage à Kobe Bryant, sa fille Gigi et toutes les personnes décédées dans un tragique accident d’hélicoptère en janvier 2020. Lors de la cérémonie organisée au Staples-Center à Los Angeles, Sabrina Ionescu a pris la parole après Diana Taurasi. La meneuse d’origine roumaine avait rencontré Kobe et sa fille Gianna lors d’une rencontre universitaire où elle était sur le parquet avec les Ducks. Sabrina et Gianna ont très vite noué des liens d’amitiés et ne se quittaient jamais, s’entrainant ensemble durant l’été. Les deux jeunes filles nourrissaient une envie commune, faire trembler les parquets WNBA. « De toute évidence, l’une des pires années de ma vie” a avoué Ionescu avant d’ajouter “mais aussi l’une des meilleures”.
Photo à la Une : (@DR)