Dans un match à sens unique, Victoria Azarenka s’est aisément qualifiée pour les demi-finales de l’US Open. 13 petits jeux lui ont suffi pour venir à bout d’Elise Mertens (6-1, 6-0). En état de grâce, la Biélorusse rejoint ainsi Serena Williams, qualifiée plus tôt dans la soirée.
C’était une affiche qui promettait de faire des étincelles. Qui promettait de durer, aussi. Finalement, le duel a tourné court entre Victoria Azarenka et Elise Mertens. Pour ces deux joueuses à vocation défensive, s’appuyant sur la puissance de l’adversaire pour la déborder par des contres, le bras de fer du fond de court ne s’est jamais réellement installé. Sur un nuage, Victoria Azarenka, injouable sur dur lorsqu’elle montre ce visage là, ne ressemble vraiment plus au fantôme des trois dernières saisons. Et face à une Elise Mertens complètement hors de ses pompes, le déblocage de la situation est apparu plus vite que prévu.
Tendue, la Belge lâche son jeu de service d’entrée, prise à la gorge dès les premiers points par Victoria Azarenka. L’ex numéro 1 mondiale produit un récital sur ses retours. Avec un service visiblement en panne (52% de premières balles à peine), Mertens s’est retrouvée en difficulté très tôt dans les échanges, ne parvenant à remporter que 25% des points sur son second service. Irrésistible, Azarenka récite sa partition à merveille. Malgré un premier jeu de service lâché, elle ne laisse aucune place à sa rivale pour tenter de revenir.
Azarenka-Williams, au paroxysme du vintage
Résultat : Victoria Azarenka empoche les 10 jeux suivants. Pas inquiétée par une Mertens trop timide et commettant des fautes directes inhabituelles, la Biélorusse, sur son piédestal de la ligne de fond, a distribué à merveille ses frappes aux quatre coins du court. Le score est sévère, mais sans appel : 6-1, 6-0, en un peu plus d’une heure de jeu. Victoria Azarenka tient peut-être là son match référence en Grand-Chelem depuis son retour de maternité il y a trois ans. Impressionnante dans sa maîtrise et son incroyable sérénité malgré l’enjeu, l’ex numéro 1 mondiale, qui a alterné l’excellent et le très moyen lors de cette quinzaine, vient de signer son 12 ème succès de rang. Du jamais vu pour elle depuis …7 ans.
La Victoria Azarenka de 2012 n’est plus très loin. Le duel de divas qui va l’opposer à Serena Williams s’annonce flamboyant. A 31 ans, la double lauréate de l’Open d’Australie n’a pas non plus dit son dernier mot. Un troisième Grand-Chelem pour égaler Angélique Kerber et Lindsey Davenport, et dépasser Simona Halep et Svetlana Kuznestova : la Biélorusse a une occasion en or de pérenniser un peu plus son empreinte dans l’histoire de ce tennis féminin du 21 ème siècle. Et au vu de ce qu’elle a montré ce soir, les cartes semblent s’être rabattues pour le dénouement de cet US Open 2020. Malgré Williams, toute Serena qu’elle est.
Photo à la Une : (@Jason Szenes/EPA, via Shutterstock)