Son nom ne vous dit peut-être rien. Pour l’instant. Mais à seulement seize ans, Lola Marandel s’affirme comme une grande espoir du tennis de demain. Zoom sur une jeune championne au tempérament bien affirmé et à l’ambition débordante.
En ce mardi de février, d’une journée baignée par le soleil, les pensionnaires de l’Elite Tennis Center remontent, un par un, des courts en ciment du Cannes Garden Tennis Club. Si la plupart sont en déplacement, aux quatre coins du monde, une poignée de jeunes espoirs en termine avec la séance matinale, sous le regard attentif de Jean-René Lisnard, fondateur et entraîneur au sein de la structure. Arrivée la dernière, Lola Marandel vient d’achever son entraînement, elle aussi. Depuis plus d’un an et demi, c’est ici, sur les bords de la Méditerranée, dans la capitale du cinéma, que la jeune lorraine s’entraîne, éperdument, en silence, avec comme seul objectif, de forcer, un jour, les portes du top 100. « Je rêve de disputer des Grand Chelem, mais pour l’instant, je dois déjà me concentrer sur les juniors, sourit celle qui aime s’inspirer de Caroline Garcia, son idole. C’est vrai que j’apprécie beaucoup son jeu. J’aimerais bien la rencontrer un jour. »
« L’ETC Cannes ? Une structure privée, carrée, professionnelle, où je progresse beaucoup. »
Tombée par hasard dans le tennis à l’âge de cinq ans, née à Nancy d’un père footballeur et d’une mère marathonienne, Lola Marandel a rapidement su qu’elle voulait faire de sa passion son métier. L’une des raisons pour laquelle elle a choisi de rallier le Sud de la France et de rejoindre l’ETC de Cannes, « une structure privée, carrée, professionnelle, où je progresse beaucoup. » Opposée tous les jours à de grandes espoirs du tennis mondial, à l’image de Katya Zavatska (175e mondiale), de Varvara Gracheva (453e mondiale) ou de la petite dernière, treize ans à peine et récente finaliste des Petits As, Sofia Costoulas, Lola Marandel continue son ascension, loin des siens, loin de son Nancy natal. « J’ai conscience de vivre une vie un peu différente de l’ordinaire. J’ai eu du mal à tout quitter, à vivre seule, mais on s’y habitue, comme tout. Mes parents viennent me voir de temps en temps, le week-end. » Une vie partagée entre les terrains et les études, que la Nancéienne n’échangerait contre rien au monde.
L’œil de Jean-René Lisnard, son entraîneur : « J’aime beaucoup sa mentalité. Lola est une grande compétitrice. Elle a tout le temps envie de gagner, de ne rien lâcher. Elle a fait une grosse première année ici, en passant de 0 à -15. Maintenant, il faut qu’elle réussisse à franchir de nouveaux paliers. Physiquement, elle peut encore s’étoffer. Elle a une belle marge de progression même si elle doit encore progresser d’un point de vue purement tennistique »