Alain Portes, ancien sélectionneur de l’Equipe de France de hand féminin (2013-2016), s’est livré lors d’une interview pour L’Equipe. L’actuel sélectionneur de l’Algérie masculine a évoqué ses litiges avec la Fédération française et son lien avec son ancienne équipe.
En janvier 2016, Alain Portes était remercié de son poste de sélectionneur de l’EDF féminine. Quelques jours plus tard, le sélectionneur attaque la Fédération aux prud’hommes. Après cinq ans, le procès n’est toujours pas terminé et Alain Portes « attend une réhabilitation. » Il justifie sa plainte soulignant le fait d’avoir été « poussé à bout. » Mais après tant d’années, la pilule ne semble pas être totalement passée pour le Biterrois.
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Avec le recul, il juge son départ de la sélection tunisienne pour rejoindre la tête des Bleues en 2013, comme « une décision stupide. » Le Français aux 212 sélections avec les Bleus juge qu’il a « perdu des années de plaisir dans le handball en y allant. Toutes les mauvaises personnes que l’on peut croiser, je les ai rencontrées dans le handball féminin français. »
« Cela ne m’intéresse pas »
Au moment d’aborder les performances remarquables de l’Equipe de France après son départ, Alain Portes reste franc : « La première chose, c’est que je n’ai pas regardé un seul match. Cela ne m’intéresse pas. » Un désintérêt total pour cette génération dorée, championne du monde 2017 et d’Europe 2018, que l’entraineur martèle, « cette équipe-là, franchement, elle m’indiffère. »
Mais le Tricolore juge, avec une pointe d’amertume, qu’il aurait pu en faire autant à la tête des Bleues. « Si on ne m’avait pas saboté mon travail, on n’aurait pas été loin du compte, en toute humilité. » Alain Portes n’a peut-être pas totalement tort. C’est bien lui qui avait offert la première sélection à de nombreuses joueuses sur le toit du monde quelques années plus tard. Mais le coach expérimenté ne semble pas avoir de regrets, puisqu’il a gagné des trophées « pas plus faciles. » « avec des gens qu’il apprécie. »
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L’ancien entraineur de Nîmes continue de savourer les bons moments, « loin de l’ancien président (Joël Delplanque) et de cet environnement infect du handball féminin. » avant de, pourquoi pas, prolonger son contrat avec l’Algérie.
Photo à la Une : (@Khaled Elfiqi / AFP )