Le Stade de Reims retrouvera la D1 Féminine l’année prochaine, trente ans après sa relégation. Cette montée est le fruit d’un travail sur le long terme, et d’une section féminine en plein développement. Amandine Miquel, l’entraîneuse des Rémoises, est revenue sur cet exercice 2018-2019.
Le Stade de Reims n’avait plus évolué en première division depuis 1989. Après une longue période sans équipe féminine et un dépôt de bilan du club, la section féminine a revu le jour en 2014. Depuis, elle n’a cessé de progresser et de gravir les échelons pour revenir au plus haut niveau. Cette saison, les joueuses d’Amandine Miquel ont terminé à la première place du Groupe A de D2. La tacticienne prône la régularité de ses joueuses et le travail sur le long terme.
Quel est votre sentiment à l’issue de cette saison ?
Le sentiment du devoir accompli, mais surtout le sentiment du travail qui paye car on a bossé dur pour arriver à ce résultat donc c’est plutôt satisfaisant quand ça fonctionne.
La saison dernière, vous finissez deuxième. Après la déception, cela n’a pas été trop dur de remotiver les troupes ?
Pas tant que ça, car si on avait été premier la saison dernière, nous n’aurions pas été encore prêtes. Les joueuses en avaient conscience, il fallait qu’on bonifie encore notre effectif et on savait qu’une année supplémentaire en D2 nous permettrait de stabiliser notre profil de jeu, nos joueuses, pour monter plus armées en D1F. Sur notre projection, l’année idéale pour monter c’était celle de la Coupe du Monde.
Qu’est-ce qui a fait la différence cette saison ?
C’est la régularité, on avait déjà la motivation et l’état d’esprit mais nous n’étions pas encore bien rodées sur le plan tactique, ce qui a fait que la saison dernière il y a eu quelques faux pas. Cette saison on a eu davantage de temps pour se préparer, avec un effectif qui se connaissait déjà et on a bonifié avec quelques nouvelles joueuses. La différence est là, on a pu aborder la saison plus sereinement et plus en confiance.
Votre équipe a marqué soixante-quinze buts cette saison. La différence s’est pas faite offensivement finalement ?
On avait remarqué ça la saison passée, on finit deuxième avec effectivement très peu de buts encaissés comme Metz mais on en avait marqué une trentaine de moins. Si on voulait espérer monter, il fallait offensivement posséder des joueuses qui fassent la différence, avoir plusieurs armes offensives. On a donc pallié ce déficit à l’intersaison et c’était un objectif d’être aussi efficace en attaque.
Avez eu un mot spécial pour vos joueuses avant la dernière rencontre du championnat face à St Maur, étant déjà assurées de monter en D1F ?
Pas spécialement, on a abordé la rencontre comme les autres. Le discours important qu’on a eu c’était plutôt le lundi 1er avril, au lendemain de la défaite face à Orléans, c’est à ce moment là que l’on a validé notre montée. Il y avait des sentiments très mitigés entre la défaite et la promotion mais on a remonté le moral de tout le monde en pensant plutôt à ce qu’on avait réalisé en championnat.
Comment allez vous préparer la saison prochaine et ce retour en première division ?
On le prépare depuis un moment, c’est l’avantage d’avoir quelques points d’avance au classement, cela permet de se projeter. On connaît bien la D1, on sait ce qu’on devra faire pour se maintenir au niveau des joueuses, de l’exigence ou encore du rythme à imposer. J’espère aussi que dans un futur proche le championnat s’étendra à plus d’équipes car douze équipes c’est très peu et c’est d’autant plus difficile d’obtenir le maintien. Quoi qu’il en soit on fera tout pour se maintenir et réussir en D1F.
Photo à la Une (@Stade de Reims/Amandine Miquel)
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