La deuxième-ligne des Pink Rockets du Stade Français, Assa Koïta (27 ans), a pris le soin d’évoquer la saison de son équipe, au moment d’affronter l’ASM Romagnat dimanche après-midi (15h). Sans omettre d’évoquer, aussi, son absence en équipe de France, qu’elle ambitionne de retrouver prochainement.
Et un. Et deux. Puis trois essais. Le week-end dernier, maillot des Pink Rockets sur les épaules, casque solidement attaché sur la tête, Assa Koïta a littéralement fait imploser la défense de Villelonguet à elle seule, permettant à son équipe de l’emporter (25-11). Un précieux succès pour les Pink Rockets du Stade Français, lancées à la poursuite des phases finales. Au moment de retrouver l’ASM Romagnat, concurrent direct, au même titre que le Stade Rennais Rugby, pour une place dans les quatre, synonyme de playoffs, la deuxième-ligne originaire de Vitry-sur-Seine a pris le soin se confier. Tout en évoquant, aussi, son absence en équipe de France, qu’elle a bien du mal à accepter.
Trois essais face au Stade Olympique Villelonguet. Rien n’a semblé pouvoir vous arrêter, le week-end dernier…
(Elle sourit) C’est pour ce genre de moment-là que je fais du rugby. Quand je rentre sur la pelouse, c’est pour marquer. J’ai joué sur mes qualités physiques. Mais je reste humble. Ces trois essais, c’est aussi grâce à l’équipe.
Êtes-vous repartie avec le ballon sous le bras à la sortie du stade ?
(Elle rigole) Non, je l’ai laissé à sa place !
Vous vous apprêtez à rencontrer l’ASM Romagnat. Est-ce un match clé pour s’affirmer encore un peu plus comme la troisième force de la poule derrière Montpellier et Blagnac ?
C’est un très gros match, c’est sûr. Surtout que l’on ne part pas dans les meilleures conditions. Nous avons énormément de blessées. Mais nous allons tout donner. En face, Romagnat, c’est très costaud. Une équipe hargneuse, collective, qui ne lâche rien. Mais pour rester dans la course aux playoffs, nous n’avons pas le choix. Il faut l’emporter.
Comment jugez-vous la saison de votre équipe jusqu’ici ?
Pour une équipe qui vient de monter en top 16, on réalise une superbe saison. Même si nous sommes handicapées par les blessures, l’objectif, c’est les phases finales. On en saura plus après le match face à Romagnat. Mais une chose est sûre, si l’on continu à bien travailler ensemble, je pense que l’on peut rivaliser avec les meilleures équipes.
Comme Montpellier et Toulouse ?
Cette saison, c’est encore un peu prématuré. Mais pourquoi pas. Il ne faut pas partir défaitiste. Ces deux équipes sont très fortes, au-dessus des autres. Mais elles ne sont pas intouchables. Sur un match, tout est jouable.
D’un point de vue personnel, êtes-vous satisfaite de votre première saison sous le maillot du Stade Français, après quatre saisons passées à l’AC Bobigny ?
Même plus, j’avais fait un crochet par Bordeaux avant de revenir à Bobigny. J’avais besoin d’un nouveau départ. J’avais ce besoin de changer d’air. Je voulais absolument partir. C’était soit ça, soit j’arrêtais le rugby. Je ne regrette pas mon choix. Tout se passe très bien ici, avec le staff et mes coéquipières. Je suis contente de ma saison et de mes prestations individuelles.
L’équipe de France reste dans un coin de votre tête ?
(Elle prend le temps de réfléchir) Bien-sûr. Comme tous les athlètes. J’ai le niveau, j’en suis sûre. Donc ça reste dans un coin de ma tête. Mais c’est au staff de décider.
Vous semblez avoir du mal à accepter la décision des sélectionneurs…
Forcément. Quand on a le niveau et que les gens se demandent tous pourquoi je n’y suis pas, on se pose des questions. Je suis en forme, j’enchaîne les bonnes prestations avec mon club. Il n’y a aucune tension avec l’encadrement de l’équipe de France. Je ne comprends juste pas leur choix. Mais je ne lâcherai pas. Je vais continuer à travailler. Les Bleues, c’est l’objectif ultime pour une joueuse. Surtout quand je vois mes anciennes coéquipières avec qui j’ai fait la Coupe du monde, en 2014. J’aimerais être avec elles.
Photo à la Une : (@PinkRocketsSF)
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