Mercredi, au meeting de Cergy-Pontoise la française a réalisé les minimas olympiques sur 200m. Son chrono de 22’77 lui permet de descendre sous le temps demandé par la FFA, 22’80. A tout juste 19 ans, la Guyanaise représentera la France sur une distance qui n’avait pas connu une sprinteuse si rapide depuis des années.
Quel soulagement pour l’athlétisme Français, il y aura bien une sprinteuse tricolore aux Jeux ! La vice-championne d’Europe juniors 2019 du 200m s’est offert les minimas sur la distance en pliant littéralement son ancien record établit à 23’25. Aucune française n’avait fait mieux depuis les 22’11 de Myriam Soumaré il y a déjà de cela 7 ans. Il est vrai que le sprint français est un peu pauvre chez les femmes depuis un temps. Mais Gémima Joseph n’a que 19 ans et son avenir est déjà prometteur. Elle conclut sa course du jour en décrochant la deuxième place, derrière la Gambienne Gina Bass en 22’70, pas si loin finalement. De plus, elle commence à avoir l’habitude de descendre sous les 23′, ce qui est un sérieux indicateur. C’est Carolle Zahi qui vient clore le podium en 23’09, elle qui avait, peu de temps avant, signé un chrono de 11’27 en série du 100m avant de remporter la finale. Les minimas olympiques sont fixés à 11’15.
Espoir en apprentissage
Sur 100m toujours, Gémima Joseph avait améliorer son record en 11’40. Ce qui est de bonne augure pour le meeting de Bonneuil-sur-Marne dimanche mais aussi, et surtout d’ailleurs, pour les championnats de France à Angers, qu’elle disputera à la fin du mois. L’espoir du sprint français espère que pour ses prochaines courses le climat sera avec elle, la chaleur très sèche de ce mercredi soir ne lui convenait pas. Elle est habituée à des températures beaucoup plus humides en Guyane. A noter aussi la période d’isolement qu’elle a dû effectuer, 10 jours enfermée à l’Insep car la situation sanitaire en Outre-Mer ne cesse de se dégrader. Des mesures nécessaires mais éprouvantes psychologiquement pour les sportifs. Pour Tokyo la concurrence sera rude pour la protégée de Katia Benth, toutefois l’expérience est un facteur nécessaire pour arriver, bien armée, à Paris en 2024.
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Photo à la Une : (@FFA)