A l’heure du déconfinement, Marie-Amélie Le Fur, championne paralympique, s’est exprimée dans L’Equipe sur l’importance qu’a eu le sport pendant son confinement. Et sur le monde d’après. Morceaux choisis.
A 31 ans, Marie-Amélie Le Fur pense qu’il y a du positif à tirer de ce confinement : « Deux mois loin du stade et du bac à sable permettront de tenir cette année supplémentaire ». En effet, face à la crise sanitaire, des mesures radicales ont été prises. C’est le cas notamment avec le report des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo en 2021. La Française a pu reprendre l’entraînement jeudi dernier grâce à la dérogation gouvernementale permettant aux athlètes de haut-niveau d’accéder aux salles.
Une médiatisation qui doit augmenter
La championne paralympique a perçu un côté familial durant cette période : « S’il y a eu une prise de conscience de l’importance, en France, d’avoir cette capacité d’être libre, de voir les autres, de pratiquer en club, cela peut avoir un effet bénéfique pour le sport ». Pour cause, l’handisport possède une visibilité encore très faible. Aujourd’hui, il n’est que très peu retransmis sur nos écrans. « L’offre numérique doit faire un pas en avant », explique Marie-Amélie Le Fur qui voudrait que les médias donnent « plus de place aux personnes en situation de handicap ».
Une pratique différente
Malgré le préjudice qu’a engendré le confinement sur le sport de très haut-niveau, Marie-Amélie Le Fur a pu constater que de nombreux athlètes ont eu une approche différente de leur pratique. « On a vu des sportifs découvrir autrement leur pratique, faire des choses mises parfois au second plan comme la préparation mentale, la visualisation. On ne pourra pas rattraper le retard mais il faut faire en sorte que cela soit productif pour la performance aux Jeux en 2021 ».
Un boom de l’urbanisme
Dans la perspective de Paris 2024 et de l’aménagement urbain, la Française pense que la ville doit être repensée. Le but étant d’assurer le bien-être de ses usagers. Elle propose notamment de « repenser la mobilité urbaine en s’affranchissant des transports en commun, mais sans reprendre la voiture individuelle est un très bon moyen d’accélérer la pratique du sport et pas du sport compétition. »
Photo à la Une (@Marie-Amélie Le Fur)
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