Suite à l’annulation de la finale de la Coupe de France, vendredi dernier, la FFBB a annoncé vouloir prendre des « décisions » et a notamment dans le viseur les deux clubs finalistes, Bourges et l’Asvel.
Dans la foulée de l’annulation de la Coupe de France prévue à l’Accor Arena, ce vendredi 18 septembre, au dernier moment l’après-midi même du match, les deux équipes, qui chacune comptabilisaient des joueuses touchées par le Covid-19 (3 à Bourges et 1 à l’Asvel) avaient pris la décision de déclarer forfait. Inquiètes des risques sanitaires, la rencontre avait finalement était annulée. Un coup de théâtre pour beaucoup à seulement quelques heures du début de la rencontre au sommet. Selon L’Equipe, il y a des échos d’éventuelles sanctions que la FFBB pourrait décider d’infliger aux deux clubs, une mesure qui, si elle était appliquée, ne ferait q’accentuer une tension ambiante et une dégradation du dialogue entre la Fédération et les clubs féminins de l’Hexagone.
« On a fait comprendre aux joueuses la nécessité de jouer »
Pourtant, le lendemain de l’annulation, le samedi 19, les propos du secrétaire général de la FFBB, Thierry Balestrière, n’allaient pas dans le sens de l’apaisement, rejetant de manière quasi exclusive la faute sur les deux clubs. Il a notamment laisseé entendre que des « décisions » allaient tomber dans peu de temps.
Thierry Balestrière ne comprend toujours pas ce refus. « On a fait comprendre aux joueuses la nécessité de jouer. Elles n’ont pas voulu jouer. Donc on s’est retrouvés dans cette situation du refus de jouer. On n’a pas pris de décisions à chaud, on sait ce que c’est, ce ne sont jamais les bonnes. Mais mercredi, on a un bureau fédéral, et je pense qu’on va prendre des décisions » a-t-il déclaré. Remonté, il y a également une grosse perte financière à prendre en compte. Pas encore totalement évaluée, on partirait sur une somme avoisinant les 300 000 euros.
Derrière cette rencontre, d’un match féminin à l’Accor Arena, il y avait un véritable enjeu stratégique, primordial pour le basket français. Cette finale a tourné au fiasco alors qu’elle aurait du être une rampe de lancement. Les deux équipes, qui ont pris cette décision commune ont été dans le contre-sens des plans de la Fédération. La tension va sans doute monter encore un peu plus d’un cran mercredi, alors que les joueuses professionnelles ont voulu privilégier leur santé à la compétition. Climat difficile à prévoir.
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