Olivia Moultrie a annoncé ce mercredi, sur son compte Instagram, sa signature à Portland. Elle est désormais sous contrat pendant trois ans avec le groupe pro du club. Une décision du tribunal qui survient après plusieurs mois de bataille contre la ligue de football américaine qui refusait de lui accorder l’autorisation de signer la convention.
Il aura fallu de longs mois de négociation pour que la jeune Olivia Moultrie puisse signer son premier contrat professionnel. La milieu de terrain appartient, depuis ses 13 ans, au groupe de Portland, mais la législation en vigueur aux États-Unis l’empêchait, jusqu’alors de disputer des matchs de championnats. Pourtant, elle s’entraîne bien avec l’effectif pro et prend même part à des rencontres de présaisons. La famille de la joueuse avait porté plainte contre la NWSL pour « entrave au développement de sa carrière », elle expliquait également que cette action désunissait les chances pour Moultrie d’entrer dans l’équipe nationale américaine. Théoriquement, aux USA, les jeunes sportives doivent avoir 18 ans pour signer un contrat pro. Mais cette fois-ci la justice a donné raison à la footballeuse. Toutefois, c’est la ligue de football américaine qui a fait appel. Le manager de l’équipe, Gavin Wilkinson approuve cette décision et encourage la joueuse à faire son possible pour trouver sa place dans ce nouveau collectif. Elle est devenue, ce mercredi, la plus jeune joueuse de l’histoire de la National Women Soccer et une des plus jeunes sportives professionnelles du pays.
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En quoi cela pose t-il un problème ?
Alors que les Américaines de son âge ou même parfois plus jeunes peuvent déjà prendre part à des compétitions de gym ou de tennis professionnelles, la législation semble un peu en retard concernant le foot. Il y a bien sûr l’exemple de la joueuse star, Freddy Adu qui avait pu signer professionnelle à quatorze ans au DC United en 2003, grâce à l’approbation de la Major League Soccer, la ligue nord-américaine et canadienne, toutes n’ont pas le droit au même traitement. Mais si ce genre de décisions fait tant grincer des dents c’est bien parce qu’elles soulèvent un tas de problématiques concernant le bien être des jeunes. Tout d’abord, sur le plan physiologique cela peut créer des ecchymoses. Bien que les efforts, dans l’ensemble des sports cités, soient intenses et parfois trop importants pour un jeune organisme encore en développement, le foot est un cas particulier puisque s’ajoute le facteur de la confrontation directe, qu’il n’y a pas en gym par exemple. C’est-à-dire que les jeunes adolescentes doivent être en mesure de prendre des coups par des femmes qui ont déjà une musculature bien formée. De plus, l’aspect psychologique est un élément à prendre largement en compte, quel cadre est vraiment instauré pour le suivi de ces jeunes sportives ? Peut-être devrait-il y avoir une obligation de suivi psychologique, car dans ces âges, les jeunes femmes sont encore en formation psychiquement également. Une chose est sûre cette première dans l’histoire de la NWSL va soulever de nombreuses interrogations à propos d’autres parcours similaires de jeunes sportifs. De nombreux cas particuliers risquent d’être réexaminés dans les semaines à venir.
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Photo à la Une : (@NWSL)
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