À seulement dix-sept ans, la pensionnaire de l’ETC de Cannes s’affirme comme une solide espoir du tennis français. Rencontre avec une jeune joueuse pleine de promesses, au caractère déjà bien affirmé.
Elle n’avait que quinze ans, au moment où elle a décidé de quitter les siens, sa famille, Lyon, sa ville natale, baluchon sur les épaules, des rêves plein la tête. En décembre 2017, sur les conseils d’un certain Mickaël Llodra, rencontré lors d’un challenger dans la région lyonnaise, Olympe Lancelot décide de bousculer sa jeune carrière, en partant faire un essai du côté l’ETC Cannes. Depuis ce jour, l’actuel cinquante-deuxième joueuse française n’a plus jamais quitté la Côte d’Azur. Ici, sur les courts baignés de soleil du Cannes Garden Tennis Club, la jeune espoir a appris à se sentir comme chez elle, sous l’encadrement de Jean-René Lisnard, ancien membre du top 100 et à l’origine de la création de ce centre de haut niveau, né en 2011. « À Lyon, au sein de ma structure, la situation devenait un peu compliquée, se souvient-elle. Je n’avais pas forcément de sparring-partner de mon niveau. Je m’entraînais souvent seule. Et les entraînements devenaient assez rébarbatifs. »
Un jour dans le top 100 ?
Dans le sud de la France, celle qui a commencé le tennis à l’âge de sept ans côtoie des filles d’un tout autre niveau. Parmi elles, Katya Zavatska (175e mondiale), Varvara Gracheva (453e mondiale), ou encore la récente finaliste des Petits AS, Sofia Costoulas, treize ans à peine, mais déjà de l’or plein les mains. « Je suis fière d’appartenir à l’une des meilleures structures françaises. Ici, on est suivi au quotidien. L’investissement des entraîneurs, la qualité des séances, j’ai tout de suite été impressionné. » De quoi, un jour, espérer frapper à la porte du top 100 ? « Dans cinq ans, pourquoi pas », se prend à rêver celle qui apprécie s’inspirer de la numéro deux mondiale, Simona Halep, « une championne, agressive, hargneuse et déterminée. » Encore engagée sur le circuit junior, Olympe Lancelot pourrait découvrir dès cette saison le circuit professionnel, elle qui l’an dernier a déjà disputé le premier tour de Roland-Garros junior. Une expérience que la protégée de Jean-René Lisnard aimerait revivre cette année. « J’espère vraiment y retourner, lance-t-elle, les yeux pétillants. Mais tout dépendra de moi. Si je veux y participer à nouveau, je ne dois pas seulement compter sur une wild card. » Encore en pleine révision pour le baccalauréat, qu’elle passera en juin prochain, la jeune championne s’apprête décidément à vivre une saison intense. Pas de quoi pour autant inquiéter son entraîneur. « Cette saison, Olympe connaît un peu plus de difficultés que l’an dernier, reconnaît Jean-René Lisnard. Mais je ne connais pas de progression linéaire dans une carrière. Je ne me fais de toute façon pas de soucis pour elle. Physiquement, c’est une formule 1. Et mentalement, Olympe est très forte. Elle ne lâche rien. »
Photo à la Une : (@RealTime Images)
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