Ce week-end, la ville de Grenoble accueillait les Championnats de France de Tennis Fauteuil. Chez les femmes, le titre a été remporté par la Parisienne Pauline Déroulède qui s’est défaite de sa rivale du jour, Fairbank, au terme d’un match tendu.
La rencontre avait quelque chose de particulier pour les deux coéquipières d’entraînement. Pauline Déroulède qualifiée en finale contre Charlotte Fairbank avec qui elle s’était préparée pour les championnats de France. Ce n’est jamais facile de jouer un match contre une personne que l’on apprécie, d’autant plus quand celui-ci s’avère être la finale d’une compétition majeure. Les deux sportives ont été difficiles à départager, le score 5-7,7-5,6-1, parle de lui-mêmepuisque la gagne s’est jouée avec des points marqués lors de moments précieux. Pour la première fois de sa carrière, la Parisienne de 30 ans s’offre le titre national, un premier pas vers son objectif de carrière : Les Jeux paralympiques en France en 2024. Très déçue, la vice-championne de France avoue s’être déconcentrée au milieu de la partie à cause d’une faiblesse à la main. C’est sur le plan psychologique que Déroulède a su prendre l’ascendant pour finalement faire la différence.
Se battre jusqu’aux Jeux 2024
Le parcours de vie de la numéro 7 française est atypique. Elle vient de commencer le tennis fauteuil puisque son accident est encore récent. En 2018, alors qu’elle était prof de tennis, elle perd sa jambe gauche dans un accident de la route, provoqué par un monsieur de 92 ans. Alors, Pauline Déroulède change de vie, elle se remet à l’entrainement, avec une prothèse et se fixe des objectifs qui rythmeront désormais son quotidien. Plusieurs fois par jour, elle s’entraîne, avec acharnement, en ayant en tête les Jeux de Paris en 2024. Elle souhaite y participer, mais la bataille ne s’arrête pas là, si la championne de France va aux JO, c’est pour briller devant ses proches. Après sa victoire aux championnats de France contre la numéro 2 française, on a l’espoir que ses rêves deviennent réalisables. Pour se faire, la Boulonnaise aura encore 3 ans, pour se préparer, c’est déjà un an de plus, que son nombre d’années de pratique du tennis fauteuil.
Photo à la Une : (@AFP)