Le week-end dernier, Peng Shuai était réapparue en public lors d’un tournoi de tennis junior du côté de Pékin. Le Président du CIO, Thomas Bach, s’était ensuite entretenu avec la joueuse chinoise lors d’une vidéoconférence qui a duré près de trente minutes. Toutefois, ces preuves ne suffisent pas à la WTA qui a annoncé avoir besoin d’en savoir plus. Désormais, c’est l’Union Européenne qui réclame des preuves tangibles. Cette affaire prend donc une nouvelle tournure.
Jusqu’où va aller l’affaire Peng Shuai ? La question mérite d’être posée tant ce cas prend une dimension de plus en plus importante. Pour rappel, cette affaire avait démarrée début novembre lorsque la Chinoise avait accusé l’ancien vice-premier ministre du pays, Zhang Gaoli, d’agression sexuelle. Peng Shuai avait notamment expliqué avoir été forcée de devenir la maîtresse de l’homme d’état pendant des années.
Diffusé sur le réseau social chinois Weibo, ce témoignage ainsi que les réactions qu’il avait suscité avaient rapidement été effacés par le pouvoir chinois. Puis, pendant plusieurs semaines, Peng Shuai n’avait plus donné signe de vie avant de réapparaitre cette semaine lors d’un tournoi de tennis à Pékin, puis lors d’une conférence vidéo avec Thomas Bach, président du CIO.
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Pourtant, ces preuves sont loin de convaincre la WTA qui réclame tout de même un enquête concernant l’état de santé et les conditions de liberté de Peng Shuai. De son côté, l’Union Européenne est inquiète également et « demande toujours au gouvernement chinois de fournir des preuves indépendantes et vérifiables de son bien-être et du lieu où elle se trouve ». C’est en tout cas ce qu’a réclamé Nabila Massrali, porte-parole de la diplomatie de l’UE.
« Nous demandons instamment une enquête complète et transparente«
Avec donc l’appui de l’Union Européenne désormais, la WTA semble avoir trouvé un allié de poids dans sa quête de vérité au cœur de l’affaire Peng Shuai. « Nous avons vu les propos attribués à Peng Shuai et les images de son apparition publique. Cependant, les informations sur les allégations d’abus et sur le fait qu’elle n’a pas été vue depuis deux semaines, restent très inquiétantes », a poursuivi Nabila Massrali.
Enfin, l’Union Européenne termine par : « Nous ne sommes pas en mesure de commenter les allégations elles-mêmes, mais nous demandons instamment une enquête complète et transparente. ». Quoi qu’il en soit, cette affaire est loin d’être terminée.