Alors que depuis plusieurs semaines le monde du tennis se demande où est passée la joueuse chinoise Peng Shuai, la native de Xiangtan est réapparue brièvement lors d’un tournoi de tennis juniors situé dans son pays à Pékin. Cette apparition fait suite à la demande d’une enquête réalisée par plusieurs acteurs importants du monde du tennis international, notamment le patron de la WTA Steve Simon ou encore plusieurs joueurs comme Rafael Nadal ou Naomi Osaka.
Depuis le 2 novembre dernier, l’ancienne vainqueure de Roland-Garros, la Chinoise Peng Shuai, n’avait plus donné signe de vie. Cela faisait suite à son témoignage lors duquel elle accusait l’ancien vice-premier Ministre chinois, Zhang Gaoli, d’agression sexuelle. La Chinoise de 35 ans avait notamment été forcée de devenir la maîtresse de l’ancien homme d’Etat pendant des années.
Après la diffusion de ses déclarations sur Weibo, le réseau social chinois, l’ensemble de son témoignage ainsi que les réactions avait suscité ont rapidement été censurés. Et pourtant, Peng Shuai semble être réapparue en public ce samedi, lors d’un tournoi de tennis organisé du côté de Pékin. En effet, des photos où l’on voit la joueuse ont été publiées sur le compte officiel Weibo du China Open en marge du Fila Kids Junio Tennis Challenger Finals, un tournoi disputé à Pékin.
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C’est une première réponse à l’inquiétude exprimée de manière internationale par l’ensemble du monde du tennis depuis près d’une semaine. Pour répondre à la polémique, un journaliste chinois, Hu Xijin, avait auparavant publié une photo et des vidéos de la joueuse au restaurant. Toutefois, ces preuves ont peu de valeur puisqu’elles sont transmises par un journaliste très proche du pouvoir chinois.
« La lumière n’est pas apportée sur le fait de savoir si elle est libre »
Pourtant, malgré plusieurs « preuves » apportées, la WTA, au travers de son porte-parole, a fait savoir qu’elle n’était toujours pas convaincue. Après la diffusion des photos et vidéos de la joueuse dans le restaurant, Steve Simon avait expliqué que « bien qu’il soit positif de la voir, la lumière n’est pas apportée sur le fait de savoir si elle est libre, capable de prendre ses propres décisions sans coercition ou influence extérieure. ». Le communiqué de la WTA rappelle ensuite que « notre relation avec la Chine est à un carrefour ». La plus grande instance du tennis a d’ailleurs rappelé qu’elle ne se rendrait plus sur les terres chinoises pour y disputer des tournois ou autre exhibitions tant que la situation de la joueuse native de Xiangtan ne serait pas éclaircie.