France-Crotie, c’est l’affiche de la première demi-finale de l’Euro qui a lieu ce vendredi soir à 18h. Favorites de cette rencontre, les Bleues ne veulent pas tomber dans le piège croate. Présentation.
« Personne ni les gens ni nous, ne rêvait que la Croatie soit en demies. » La phrase lâchée par le sélectionneur croate, Nenad Sostaric, ce jeudi en conférence de presse, n’a rien d’anodin. C’est juste la confirmation que la Croatie est LA grosse surprise de ce Championnat d’Europe. Dernières des deux derniers Euro, et surtout absentes des quatre derniers Championnats du monde et des JO 2012 et 2016, elle a vraiment réussi une compétition impressionnante pour réussir à atteindre le dernier carré. Alors, forcément, la France peut être satisfaite de ne pas tomber sur les Pays-Bas (demi-finales 2016 et 2018), la Norvège (2016) ou encore la Suède (2017) pour disputer une demi-finale d’une grande compétition qu’elle abordera dans la peau de la grandissime favorite. Un sentiment assez rare pour un match décisif d’un Euro. Mais les Bleues devront aussi assumer ce statut-là.
La Croatie garde beaucoup le ballon
Emmanuel Mayonnade l’a dit à nos confrères du journal l’Équipe : « En attaque, je me dis que si les possessions étaient limitées en temps comme au basket, elles n’auraient pas fait cette compétition-là. » Un avis sûrement dicté aussi par la déception de voir ses Pays-Bas éliminés de la course à une médaille dans cet Euro (notamment à cause de leur défaite contre la Croatie), mais le coach de Metz résume à merveille le type de jeu croate.
Avec 149 buts marqués depuis le début de la compétition, les coéquipières de Camila Micijevic (meilleure buteuse de l’Euro hors penalties) ont la moins bonne attaque parmi les quatre demi-finalistes. Souvent à la limite du refus de jeu, les Croates gardent le ballon un maximum de temps lors de leurs attaques. Une caractéristique que devront prendre en compte les joueuses d’Olivier Krumhbolz pour ne pas se faire endormir par leurs adversaires. Tout en se méfiant de Camila Micijevic, l’atout numéro 1 de la Croatie.
L’expérience face à l’inexpérience
Comment comparer l’incomparable ? La Croatie va disputer la première demi-finale de son histoire tandis que la France est présente dans le dernier carré d’un Championnat d’Europe pour la troisième fois de rang après avoir pris une belle médaille de bronze en 2016 et de s’être hissée au sommet il y a deux ans à domicile. Les Tricolores ont bien évidemment envie de l’emporter face à « une équipe qu’on connaît très peu, voire pas du tout », comme l’a rappelé Olivier Krumbholz. Et c’est bien évidemment tout le contraire pour les coéquipières de Tea Pijevic. « On joue contre le champion d’Europe, alors ce n’est pas la peine de parler de la France, une des meilleures équipes du monde depuis longtemps », a affirmé Nenad Sostaric, le coach croate.
Mais attention, une défaite des Bleues ferait tâche et ces dernières n’ont bien sûr qu’une seule idée en tête, remporter cet Euro. Et avant de pouvoir affronter la Norvège ou le Danemark en finale, il faudra passer l’étape Croatie. Grâce Zaadi rêve d’ailleurs de ce nouveau succès : « Même si on a pas mal de médailles dans notre armoire, chaque aventure est différente et j’ai l’impression que c’est toujours plus difficile d’en gagner de nouvelles, de rester au plus haut niveau. Ce n’est pas du stress, mais un peu d’excitation. On est motivées, on sera prêtes. » Alors maintenant, il n’y a plus qu’à !
Photo à la Une : (@BeIN SPORTS)
Un commentaire
Pingback: EHF Euro 2020 : Le Danemark peut-il faire tomber la Norvège ? – Le Sport au Féminin