La DNCG a annoncé ce mardi la rétrogradation administrative de l’ASJ Soyaux en deuxième division selon le journal la Charente Libre. Une relégation qui intervient quelques jours après le maintien sportif du club dans l’élite.
Le club emblématique de la D1 Arkema est en péril. Surveillé depuis plusieurs saisons et sauvé l’année dernière par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) grâce à l’apport de sponsors, Soyaux avait vu sa masse salariale encadrée mais avait pu sauver sa place dans l’élite. Cette année, la situation a empiré. Au début de l’été, le duo Joël Cordeau-Louis Dupeyrat avait pris les commandes pour assainir les finances du club. Le bilan en novembre était déjà catastrophique. Des kinésithérapeutes et des préparateurs mentaux non payés qui cessent de travailler pour le club, des prises en charge non effectuées à l’Assurance Maladie lors des blessures des joueuses et un entraîneur qui quitte le navire. Les problèmes internes s’accumulaient pour le club charentais.
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L’actionnaire majoritaire, Benoît Letapissier (il détient 75% des parts et les 25% restants sont détenu par l’association) a donc repris les rênes mais les dégâts étaient déjà faits. Le nouvel entraineur Laurent Mortel a également connu des difficultés sur le plan sportif. Entre octobre et février, les Sojaldiciennes ont enchaîné une série de 9 matchs sans victoire (1 nul et 8 défaites). À la fin de la saison, les Bleues et Blanches ont fini 10ème et premier non-relégable après leur victoire 3-0 contre Le Havre samedi dernier.
Quel avenir pour Soyaux et la D1 Arkema ?
Ce mardi, la DNCG a auditionné le président Benoît Letapissier qui a regretté que la Fédération n’ait pas versé l’intégralité de l’aide financière pourtant promise au club charentais (540 000 €). Pour l’instance financière, il manquerait 100 000 € au club de Soyaux pour continuer en D1 Arkema. Selon le journal la Charente Libre, la DNCG aurait prononcé la rétrogradation administrative du club en D2. L’actionnaire majoritaire et président, Benoît Letapissier, s’est exprimé dans les colonnes du journal Sud-Ouest : « On nous a dit que nous étions rétrogradés mais nous n’avons officiellement rien reçu. On ne comprend pas. On attend un retour officiel. Je suis confiant. »
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Les dirigeants du club ont pourtant rappelé leur envie de repartir de l’avant avec un projet à long terme. Le champion de France 1984 aura la possibilité de faire appel de cette décision. Cette relégation pose également des questions sur la prochaine saison du championnat. Une saison à 10 équipes a connu la fronde des joueuses et les relégations sportives des deux derniers, Issy et Le Havre, ne sont toujours pas actés. Cet évènement pourrait compliquer les affaires de la Fédération dans l’optique de conserver 12 clubs. Le flou est total dans cette fin de saison. Le football féminin pourrait également perdre l’un de ses clubs historiques qui n’a connu que deux saisons en D2 depuis sa montée en 1975 (2009-2010 et 2011-2012). Une situation compliquée pour Soyaux qui a déjà annoncé les départs de six joueuses comme Kim Cazeau, Anaïs M’bassidjé, Paige Culver, Chelsea Surpris, Alice Benoit et Coralie Austry.
Photo à la Une : (@Régis HAZENFUS)
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