Lénaïg Corson, joueuse du Stade Français et du XV de France, s’est longuement confiée pour le site internet Écolosport, sur son intérêt pour la protection de l’environnement et de la planète. Extraits.
Sportive oui, mais pas que. Lénaïg Corson, deuxième ligne aux 29 sélections en équipe de France s’engage dans un tout autre domaine : la protection de l’environnement. Un centre d’intérêt qui a pris encore plus d’ampleur au cours du confinement qu’elle a passé en famille, en Bretagne, mais qui ne date pas d’hier pour autant. Ses parents, depuis toujours, trient leurs déchets et protègent la nature qui les entoure. La joueuse du Stade Français explique avoir pris conscience qu’il n’existe qu’une seule planète Terre et qu’il faut en prendre soin. Dans la logique continuité, c’est donc à son tour de s’engager pour préserver l’environnement. Pour cela, Lénaïg Corson agit et sensibilise de plus en plus.
« J’ai envie de me rendre utile pour la planète ! C’est un sentiment que j’avais déjà auparavant et qui s’est accentué durant le confinement, que j’ai passé chez mes parents en Bretagne. Mes parents sont très engagés dans le respect de l’environnement. Durant ce confinement, j’ai retrouvé goût à l’essentiel, à ce qui compte le plus dans ma vie : ma famille, se retrouver en harmonie avec la nature, les animaux. Je sens que la dynamique générale va dans ce sens-là, aujourd’hui. »
Engagée dans de nombreuses associations
Pour consolider encore davantage cette volonté, Lénaïg Corson est engagée dans plusieurs associations qui luttent, à leur manière, contre tout ce qui peut être mauvais pour l’environnement. Avec l’association Be Green Ocean, de la nageuse Coralie Balmy, elle agit dans un domaine qui la concerne tout particulièrement : la protection des mers et des océans. Ses parents habitant dans les Côtes-d’Armor, l’internationale tricolore se sent d’autant plus concernée : « J’ai rencontré Coralie via Adidas, notre sponsor commun. Elle m’a parlé de son association et de ses missions. J’ai expliqué à Coralie que je portais ces mêmes valeurs de respect de l’environnement. » Pour compléter cela, elle est également engagée dans une association plus locale, dénommé la Côte de Granit Rose Respect et Protection : « Nous essayons, pour sa protection, de l’inscrire au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. »
Occupée à ramasser les déchets qui s’entassent sur les plages ou au niveau de la rivière qui coule près de chez elle, Lénaïg Corson a également rejoint l’association Zéro Waste France. Cette dernière lutte justement pour le « zéro déchets » mais organise également des formations pour associer le milieu écologique au milieu sportif : « Dans le milieu du sport, il y a tellement de choses à faire… Justement, j’ai eu une formation sur les impacts et les démarches à faire lors d’un événement sportif. Il y a plein d’idées pour associer écologie et événement sportif. »
Une sensibilisation pas évidente mais nécessaire
Sur les réseaux, Lénaïg Corson publie toutes sortes de messages, de photos ou de vidéos destinés à inviter ses abonnés à ne plus jeter leurs déchets par exemple. Elle interpelle également les municipalités pour une mise en place de davantage de poubelles sur les littoraux. En bref, elle incite. Mais elle avoue : « J’ai longuement hésité à le faire, car j’avais l’impression de sortir de mon rôle de joueuse. Puis, je me suis dit que nous n’étions pas cantonné qu’à faire du rugby. Nous sommes des sportifs avec des centres d’intérêts. Pour certains, ça peut être l’art, pour moi c’est la protection de l’environnement ! »
Même si elle avoue avoir encore certains défauts qu’elle se tue à corriger pour s’engager encore davantage en faveur de la planète, elle s’est forgée un tout nouvel objectif : « En parler davantage pour faire évoluer les choses dans le bon sens. Nous n’y arriverons pas tout seul, ça doit être une prise de conscience collective. En mettant bout-à-bout des petites actions, nous pouvons faire de grandes choses. Grâce aux réseaux sociaux, nous pouvons toucher beaucoup de personnes. J’espère toucher les plus jeunes, les sensibiliser. » Elle se félicite notamment de pouvoir passer des messages sociaux concernant la féminité des joueuses de rugby qui ne sont pas forcément des « bourrines », ou alors concernant le mouvement Black Lives Matter. Le tout grâce aux réseaux sociaux. Elle se met à rêver d’une chaîne de fond vert à relayer pour éveiller les consciences, comme cela a été fait avec les fonds noirs contre le racisme et les violences policières.
Une reconversion déjà bien orientée
Le confinement a également permis à Lénaïg Corson de penser à son futur. Enthousiaste lorsqu’elle s’exprime sur ce sujet, elle a conscience qu’elle a trouvé un sujet qui la passionne et dont elle pourrait faire son métier lorsqu’elle mettra fin à sa carrière de joueuse professionnelle. À 31 ans et alors que sa carrière est loin d’être terminée, sa reconversion est quant à elle déjà bien entamée.
Photo à la Une : (©Twitter Lénaïg Corson)