La championne olympique en titre est contrainte de déclarer forfait après une rupture aux ligaments croisés à son genou gauche. Blessée à l’entrainement en fin de semaine dernière, l’Espagnole a annoncé sur les réseaux sociaux ce mardi qu’elle ne pourra pas défendre son titre à Tokyo. En forme, Carolina Marin avait remporté le championnat d’Europe, pour la 5ème fois, il y a tout juste un mois. Un coup dur difficile à digérer pour la joueuse. Pourtant, elle a assuré qu’elle ne « doutait pas » de son retour.
Un palmarès inégalé
Seule joueuse à avoir remporté 3 titres mondiaux en 2014, 2015 et 2018 l’Andalouse était une chance de médaille certaine pour son pays. Une occasion manquée pour celle qui avait été la plus jeune joueuse à avoir remporté les championnats d’Europe. Marin aurait pu, une nouvelle fois, signer de son revers de raquette l’histoire de son sport. L’Espagnole s’illustre comme l’unique joueuse non-asiatique sacrée de l’or olympique, dans une discipline qui est encore bien cadenassée par les athlètes asiatiques. Élément fort pour la médiatisation du badminton dans son pays, Carolina Marin a permis à toute une population novice en la matière d’en apprendre les composantes. Lors de son premier gros titre en 2014, la presse espagnole a dû consacrer de nombreuses pages à l’explication des règles du badminton ainsi qu’à la présentation des joueurs performants du moment. Une situation étonnante alors que la sportive du pays venait de remporter le considéré titre mondial. Un scénario qui semble presque irréel tant le géant asiatique a fait du badminton une véritable manière de vivre.
Des ligaments maudits
L’incident se répète pour la championne qui avait déjà, à la veille des Mondiaux de 2019, été opérée d’une rupture des ligaments au genou droit en 2019. C’est un nouveau coup dur pour cette joueuse de caractère habituée à crier sur le terrain, chose assez inhabituelle au badminton. Originaire de la petite ville de Huelva où il lui arrive de retrouver sa famille, Carolina Marin souhaite revenir au plus haut niveau rapidement. Habituée à de rudes entraînements tant sur le plan physique que mental, c’est sur cette carte que la championne pourra s’appuyer lors de sa rééducation. Un aspect sur lequel son entraîneur Rivas use s’attarde particulièrement, n’hésitant pas à la pousser parfois à bout. La fan de Rafael Nadal pourra aussi profiter de ce repos forcé pour regarder son joueur modèle, auquel elle s’associe souvent, sur les courts de Roland-Garros.
Photo à la Une : (@GettyImages)