L’équipe de France a fait match nul contre la Russie ce vendredi soir au terme d’un combat rude entre deux sélections qui ont dû enchaîner deux rencontres décisives en moins de 24 heures. De quoi faire sortir de ses gonds le sélectionneur des Bleues.
Le calendrier du Tour Principal de l’Euro 2020 ne passe pas. Ni pour Olivier Krumbholz, ni pour tous les fans de handball d’ailleurs. En décidant de favoriser le Danemark, l’EHF a obligé la France et la Russie à disputer deux matchs en moins de 24 heures et pas n’importe quel match : des rencontres décisives pour la suite de la compétition. Pourtant, les deux sélections avaient terminé en tête de leur groupe en phase de poules. L’organisateur ayant décidé d’arranger le calendrier du Danemark pour que ce dernier joue tous les deux jours. La France et la Russie ont donc joué respectivement contre l’Espagne et le Monténégro jeudi avant de s’affronter ce vendredi.
Et comme le prédisaient les sélectionneurs des deux pays, une mauvaise nouvelle est tombée. Laura Flippes, l’ailière droite de l’équipe de France, est sortie sur blessure après un coup reçu au genou. Est-ce la faute de l’EHF qui a décidé de ce calendrier ou à la malchance ? Personne ne le sait, mais une chose est sûre, cette décision a déjà de lourdes conséquences puisque les championnes d’Europe en titre vont surement être privées de l’une de leurs joueuses (au moins) pour le reste de la compétition.
« Cela crée une suspicion énorme »
Tout cela étant dit, Olivier Krumbholz était, logiquement, en colère : « Il n’y a pas de respect pour les joueuses et c’est dramatique On leur impose toute la journée des contraintes énormes et deux matches en 24 heures. Franchement, de qui on se moque ? Il y avait plein de solutions, on a été constructifs, proposé des solutions, mais ils n’ont rien voulu entendre.«
Le selectionneur des Bleues a aussi eu un mot au sujet de la blessure de Laura Flippes : « Cela crée une suspicion énorme de collusion avec la Fédération danoise car ces changements les ont avantagées. Maintenant, j’espère que le monde du hand va bouger. Si c’est les croisés, Laura Flippes ne va pas jouer pendant six mois avec son club, elle ne va pas jouer les JO. Mais ça n’a pas l’air d’être important, si ce n’est pour nous, les équipes. À la fin, faut qu’on se réunisse, toutes les Fédérations, pour dire stop. C’est inadmissible. » Un coup de gueule qui a déjà dû remonter aux oreilles des principaux concernés. En espérant que les choses évoluent dans le bon sens, pour garantir une meilleure équitée entre toutes les équipes présentent dans ces grandes compétitions.
Photo à la Une : (FFHandball)