Alors que le monde du sport est à l’arrêt et que les deux matchs amicaux des Bleues prévus fin mars sont reportés, Olivier Krumbholz, le sélectionneur de l’équipe de France, s’est exprimé auprès de Républicain Lorrain sur cette situation très particulière. Morceaux choisis.
La période actuelle
En temps de guerre, il faut se rassembler et non s’isoler. Nous devons être unis, solidaires et responsables pour surmonter cette crise. Je vous avouerai qu’aujourd’hui, je suis davantage inquiet pour l’économie mondiale que pour la santé. Je me demande si le danger économique n’est pas plus important.
La gestion de cette pause par les joueuses de l’équipe de France
Il y a une montée d’inquiétude. J’ai eu des coups de fil et certaines ont échangé avec le médecin de l’équipe. Je les rassure, j’ai cherché à apaiser leurs craintes. Les filles qui évoluent en Hongrie avaient peur de ne pas pouvoir rentrer en France pour le stage international. Le pays voulant fermer les frontières… On a finalement cédé vendredi en fin de matinée et on a décidé d’annuler le stage et de reporter au mois de juin la double confrontation face à la Croatie.
La suite du Championnat de France
Si la crise dure quinze jours, on pourra trouver des solutions pour programmer les matches en retard mais si la vie normale ne reprend pas son court, ça va être compliqué. Je suis inquiet pour la fin de saison, notamment pour le championnat. Metz Handball n’est pas allé à Nice ce week-end et le choc au sommet face à Brest le 30 mars est également reporté. Je pense que des matches ne seront jamais joués et vont être annulés. En fait, tout dépend de combien de temps va durer la crise.
L’impact de cette crise sur le handball
Nous, quand je dis nous je parle des handballeurs, basketteurs, volleyeurs… Nous sommes à flux tendu. Nos disciplines et nos championnats sont en vrai danger si plus rien ne se joue. Un footeux, s’il doit lâcher un mois de salaire à son club pour l’aider à vivre, ça ne va pas changer la face du monde. Le football s’en remettra économiquement du coronavirus. J’espère que nous aussi.
Photo à la Une : (©Stéphane Pillaud FFHB)