Le 12 mai dernier, Christina McHale a décroché le troisième titre ITF de sa carrière à l’Open de Cagnes-sur-Mer, trois ans après ses titres à Maui et Tokyo. Son titre, ses ambitions et son parcours, la puncheuse du New-Jersey nous dit tout.
Elle est arrivée seule, sans son coach pour disputer le tournoi. Comme quoi, la solitude a parfois ses vertus. Car à l’issue d’une semaine de rêve sous le soleil de la Côte d’Azur, l’Américaine d’origine cubaine par sa mère s’est offert son premier titre depuis celui conquis à Tokyo en 2016, en inscrivant son nom au palmarès de l’Open de Cagnes-sur-Mer pour sa toute première participation.
Quel est votre sentiment après ce titre ?
Honnêtement je n’aurais jamais imaginé cela. Je suis tellement heureuse, je ne sais pas trop quoi dire j’ai du mal à réaliser !
Que pensez-vous de l’Open de Cagnes-sur-Mer ?
Le tournoi a été très compliqué, cela aurait pu être un tournoi WTA. Je suis très heureuse cela faisait longtemps que je n’avais pas gagné de tournoi, c’est une très bonne sensation. Cela me permet de me préparer au mieux pour Roland-Garros.
Vous étiez sans votre coach tout au long de la semaine, en quoi est-ce différent ?
Ca change la donne c’est sûr, mais je parlais quand même avec mes entraîneurs, ils regardaient mes matchs en streaming donc ils étaient là en quelque sorte ! Le plus dur c’était de trouver quelqu’un avec qui s’échauffer avant les matchs ! Mais ça fait du bien de temps en temps, ça me force à être plus indépendante, à trouver la solution seule sur le court.
Comment organisez-vous votre calendrier ?
Au vue de mon classement, c’était un peu différent cette saison, mais je pense avoir choisi les bons tournois, et j’ai pu jouer pas mal de matchs depuis le début de la saison, c’est important pour les prochaines échéances.
C’est votre premier titre sur terre, comment vous sentez-vous sur cette surface ?
Chaque année je m’habitue un peu plus à cette surface et je l’apprécie de plus en plus. Je ne change pas vraiment mon style de jeu car je pense qu’il est adapté à la terre. Il faut beaucoup travailler sur les déplacements et la mobilité sur le terrain. A chaque début de saison sur terre, je fais beaucoup d’exercices physiques pour renforcer les jambes, pour être prête à disputer de longs matchs, à aller au combat.
Où avez-vous commencé à jouer au tennis ?
A Hong-Kong, je vivais là bas à l’époque car mon père y travaillait. J’ai ensuite fait la plupart de ma formation dans le New-Jersey. J’ai rejoint UCTA en Floride, à New-York, et d’autres associations par la suite.
Quel est le plus beau souvenir de votre carrière ?
Sans aucun doute les Jeux Olympiques de Londres en 2012. Je n’oublierai jamais la cérémonie d’ouverture. Faire le tour du stade avec les meilleurs athlètes du monde, c’était indescriptible !
Ambitionnez-vous de rejouer pour votre équipe nationale ?
Les meilleures expérience de ma carrière ont été en défendant en équipe nationale. Ce serait incroyable de participer de nouveau à ce genre d’évènement. C’est toujours particulier de jouer pour son pays, un pays que j’aime énormément.
Quelle joueuse vous a le plus impressionné ?
Je dirais Serena Williams. J’ai joué contre elle à plusieurs reprises, et son service est vraiment, vraiment impressionnant. C’est incroyable de voir la longévité qu’elle a au plus haut niveau, elle a énormément apporté au tennis.
Vous avez battu Marion Bartoli en 2011 à l’US Open. Quel souvenir gardez-vous de ce match ?
Cela a été l’un de mes matchs préférés, dans l’enceinte de mes rêves, le Grandstand .. La foule était incroyable et m’a poussé jusqu’au bout. Sans aucun doute l’un des meilleurs matchs de ma carrière.
Vous parlez parfois espagnol pendant vos matchs…
Oui car ma mère est Cubaine ! Je ne parle pas encore français mais je vais apprendre c’est sûr !
Photo à la Une (@Nicolas Gavet)
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