Tous les vendredis jusqu’à la fin du mois d’août, Le Sport au Féminin revient sur la saison de Ligue A. Ce 31 juillet, on attaque le gratin du championnat avec le RC Cannes, cinquième du dernier exercice.
On ne présente plus le Racing Club de Cannes. Avec 21 titres de champion de France, 20 Coupes de France ou encore deux Ligues des Champions, il est incontestablement le plus grand club français de l’histoire. Un monument qui démarre chaque saison dans la peau du favori numéro un pour le titre. C’était encore le cas cette année pour celles qui venaient de retrouver le goût du sacre en LAF quatre ans après le dernier en 2015. Car après 20 titres dont 18 consécutifs en 21 saisons, les Cannoises s’étaient enfin heurtées à la concurrence en 2016.
Pas de 22e sacre et pas de Coupe d’Europe
Lancées dans la saison 2019-2020 avec l’ambition de remporter un deuxième championnat consécutif, les Azuréennes n’auront finalement pas eu l’occasion de défendre leur titre. Pire encore, elles ont achevé la saison à la cinquième place sans qualification pour une compétition européenne majeure, même si les circonstances y ont largement contribué. Car s’il y a eu des défaites face à la plupart des rivaux pour le titre que sont Nantes, Mulhouse ou encore Béziers, l’objectif au début de chaque saison reste d’être dans les huit premiers. Une fois en playoffs tout est possible pour une équipe de la trempe et de l’expérience du RC Cannes.
Se retrouvant finalement cinquièmes au soir de l’interruption définitive de la LAF en avril dernier, les championnes de France 2019 se sont vues accorder un billet pour la Challenge Cup, troisième compétition européenne. Mais le club méditerranéen, habitué aux joutes de la Ligue des Champions (éliminé dès la phase de groupe cette saison) a décidé de faire l’impasse sur la C3 pour se concentrer sur le plan national.
Un nouveau coach pour continuer dans l’excellence
Après l’annonce du départ début avril de Riccardo Marchesi pour la Pologne et le Radomka Rodom après trois saisons de bons et loyaux services, le club a dû se mettre en quête d’un nouvel entraîneur. C’est son compatriote italien Filippo Schiavo qui a été choisi pour prendre les rênes du plus grand club français. À 36 ans, le technicien possède déjà une belle expérience du haut niveau. Il a en effet remporté la Coupe de France et la Supercoupe à la tête du Cannet en 2015. Passé sur les bancs du très compétitif championnat italien, il débarque sur la Croisette avec son adjoint Flavio Rocca qui sera chargé de la préparation physique après le départ de l’Italien Alessandro Orefice, nouveau coach principal de Venelles. Si le natif de Carpi aura une grosse pression sur ses épaules, le nouvel entraîneur du Racing a d’ores et déjà annoncé la couleur : « Le volley doit être un spectacle. L’important sera de créer quelque chose de plaisant et d’amusant pour le public. Et de gagner bien sûr. On ne joue pas pour rien. » Voilà qui promet du beau spectacle au Palais des Victoires la saison prochaine.
Des départs bien compensés
Du côté du mercato, le club azuréen a également été très actif avec pas moins de huit arrivées. Filippo Schiavo pourra notamment s’appuyer sur les Américaines Carly Dehoog (pointue) et Claire Felix (centrale). La centrale internationale française Isaline Sager-Weider (31 ans) viendra, elle, apporter son expérience, fort de sa trentaine de sélections avec les Bleues. Tout comme l’internationale hongroise de 28 ans Bernadett Dekany. Du côté des départs les sudistes ont notamment subi une perte importante en la personne de Myriam Kloster. La centrale internationale française (50 sélections), qui a quitté la côte méditerranéenne avec un léger goût amer, a tout gagné sur le plan national avec le club des Alpes-Maritimes. Elle a été imitée par l’expérimentée internationale sénégalaise Fatou Diouck qui rejoint Venelles après une saison au club. Enfin, au rayon des prolongations, la centrale française Chloé Mayer, l’attaquante croate Ana Starčević et sa coéquipière cubaine au même poste Islen Castillo Vital ont rempilé.
C’est donc une page qui se tourne à Cannes, avec beaucoup de nouvelles joueuses qui vont devoir apprendre à se connaître et à découvrir leur entraîneur. Mais le nouveau chapitre qui s’ouvre au Racing ne s’annonce pas pour autant moins glorieux que le précédent.
Photo à la Une : (@Olivier BORIES – RC Cannes / LNV)