Comme tous les ans, des militantes se lancent sur le tracé du Tour de France, à J-1 de la course masculine. Cette année, elles prennent un mois d’avance. Avec succès.
Elles se sont élancées de Nice, le 29 juillet dernier, pour la sixième édition de « Donnons des elles au vélo ». Cet évènement a « l’objectif est de donner envie aux femmes dans les régions de rouler, de créer des clubs, des compétitions », juge Mathieu Istil, coordinateur de cette joute sportive militante. En effet, les féminines ne représenteraient qu’environ 10% des licenciés à la Fédération française de cyclisme (FFC). Des licenciées amputées d’un Tour de France féminin qui n’existe plus depuis 1989, et n’a duré que six petites éditions… Alors, pour contrer ce complexe, l’équipe de « Donnons des elles au vélo » se pose en ambassadeur de la femme dans le cyclisme. Composée de 14 coureuses de cinq nationalités différentes, elles parcourent pendant trois semaines l’intégralité du parcours des hommes, soit plus de 3500 km.
A la quête de l’égalité
Au fur et à mesure des étapes, des cyclistes amateurs, femmes et hommes mélangés, seront conviés à faire un bout de chemin avec l’équipe féminine. Au total, 70 places sont promises aux plus audacieux : 35 pour les femmes, et forcément, 35 pour les hommes. D’ailleurs, « Donnons des elles au vélo » ont à priori plus d’un tour dans leur sac. Sur leur site, on peut voir qu’une épreuve féminine de 10 étapes devrait voir le jour en Scandinavie, et ce dès 2021. Et alors que le peloton féminin va arpenter pour la première fois de son histoire les pavés de Paris-Roubaix (le 25 octobre prochain), le patron de la Grande Boucle Christian Prudhomme a posé l’idée d’un retour de l’épreuve féminine à l’horizon 2022. De bon augure pour une mise en place plus nette de l’égalité homme-femme dans le monde du cyclisme.
Photo à la Une : (@V.Varin FTV)