À l’occasion des Sportel Awards, nous avons rencontré Malia Metella, vice-championne Olympique à Athènes en 2004 sur 50 m nage libre. Retirée des basins depuis 2009, Malia a depuis embrassé la carrière de « Chargée Hospitalité » au service de l’assureur Allianz, pour qui elle gère les invitations clients des matchs de Top 14 et de Ligue 1. Une fonction qu’elle assume tout en développant d’autres projets.
Malia, vous travaillez dans l’événementiel. Avec toutes les restrictions sanitaires et notamment les huis clos, comment gérez-vous la situation ?
Je gère deux loges à l’Allianz Riviera, à Nice, mais actuellement, nous n’avons rien. C’est une situation qui est très compliquée puisqu’il nous est impossible d’envoyer nos commençants et nos clients, alors que habituellement, on envoyait une quarantaine de personnes en loge à l’occasion des matchs de rugby ou de football.
Puisque votre activité professionnelle est mise entre parenthèses, qu’en est-il de votre Start-up « Sportall » ?
« Sportall » est une application pour smartphone, sur laquelle on propose la diffusion de sports qui n’ont pas la possibilité de s’offrir de grosses productions. Nous travaillons en amont avec les organisateurs pour définir leurs besoins suivant leur budget et leur cahier des charges. Nous déployons ensuite les moyens vidéo en produisant nous-mêmes les images, ou en sélectionnant des sociétés de production locales. On personnalise tout, on fait aussi le scoring. La retransmission a lieu sur notre propre application, en direct. Pour faire vivre l’événement, et lui apporter davantage d’audience, nous avons la possibilité d’extraire les meilleurs moments ou les interviews au cours du direct, et de les diffuser instantanément sur les réseaux sociaux de l’organisateur.
Je pense que l’eau vive va être la discipline phare pour les Françaises à Tokyo.
Quels sont les sports proposés ?
On a diffusé récemment le Vendée Globe. On propose également du Takeball, c’est une discipline qui se joue en 2 contre 2 ou 1v1, sur une table de Ping-Pong incurvée, avec un ballon de foot, d’ailleurs, beaucoup de footballeurs ou d’anciens joueurs pratique énormément ce sport. Il y a du Golbang, c’est du foot aussi, ça se joue en 3v3. On va diffuser des sports olympiques, notamment la lutte, la natation avec la Golden League, l’eau libre et le water-polo. On a aussi la natation synchronisée, mais il n’y a pour l’instant aucune grosse compétition.
Et à l’avenir, d’autres disciplines ?
Oui, évidement, on espère plus de sports. Le plongeon par exemple. L’objectif est de diffuser tous les sports qui ne sont pas proposés à la télé.
Quel est votre regard sur la natation française féminine ?
Nos filles cartonnent en ce moment ! Je pense à Béryl Gastaldello qui a terminé troisième de l’International Swimming League (ISL) et qui a remporté le 100m lors des Championnats de France en décembre dernier. Marie Wattel est aussi en grande forme. Heureusement, il y a eu le retour des compétitions pour les athlètes de haut niveau, ça a permis à nos nageuses de se remettre dans le bain (rires). Elles doivent désormais se préparer aux Jeux maintenant.
Les médailles attirent les gens, les sponsors et les médias.
Vous pensez que cette génération sera prête pour Tokyo ou pour Paris, en 2024 ?
Je pense que l’eau vive va être la discipline phare pour les Françaises à Tokyo. Depuis les Jeux de Rio, c’est un sport en plein essor, que ce soit les filles ou les garçons avec Axel Reymond, Marc Antoine, Océane Cassignol ou encore Aurélie Muller qui malheureusement ne sera pas à Tokyo mais qui espère se qualifier pour le 1500m natation. Mais oui, c’est notre discipline phare maintenant.
Pourquoi les gens sont-ils désormais attirés par la nage vive ?
(Elle sourit) Grâce aux médailles ! Les médailles attirent les gens, les sponsors et les médias. Du moment qu’il y a des résultats, derrière, l’intérêt pour le sport arrive automatiquement. Il y a beaucoup de travail effectué par les nageurs de cette discipline et ça entraine des bons résultats. On remarque que le nombre de licenciés est en constante progression aujourd’hui.
La diffusion de l’eau vive sur votre application est-elle plus difficile ?
C’est une autre organisation de captation des vidéos. Il nous faut deux caméras sur deux bateaux différents, une autre pour la tête de la course afin de filmer les boucles également et une caméra fixe pour les commentateurs. Mais pourquoi pas essayer ?
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