L’équipe de France encaisse une cinquième défaite consécutive en finale de l’EuroBasket. Alors qu’elles pouvaient décrocher le troisième Euro de leur histoire, après 2001 et 2009, les Françaises sont passées à côté de leur finale face à la Serbie (54-63).
« L’histoire se répète et c’est difficile à vivre », regrette Valérie Garnier, la sélectionneuse de l’équipe de France. Les filles n’ont encore pas réussi à s’octroyer la couronne européenne, qu’elles ont maintenant effleurée à cinq reprises depuis leur dernière victoire en 2009 (2013, 2015, 2017, 2019 et 2021). Invaincues jusque-là, elles faisaient figure de grandes favorites. Pourtant, ce dimanche, les Bleues n’avaient pas les ressources face à une équipe serbe bien en place.
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« On a manqué d’adresse, ce qui était plutôt une de nos forces jusqu’à présent et on n’a pas su réitérer sur le match le plus important ce que l’on a fait depuis le début de la préparation », explique la coach dans une interview. La France a subi en défense comme en attaque, sans jamais pouvoir s’en sortir. Pour preuve, avec un très faible 10/32 à deux points, les Tricolores sont très loin de leurs standards habituels. Les Serbes ont dominé la partie de la tête et des épaules.
En retrait tout au long de la rencontre
Après un parcours tumultueux, la Serbie a étoffé son tableau de chasse, et signe un remake de la finale de 2015. Les joueuses de Marina Maljkovic, sont devenues championnes d’Europe, sans suspens, après avoir éliminé l’Espagne (71-64) et la Belgique (74-73). Essoufflées, elles ne se sont pas laissées abattre par la fraîcheur des Françaises. Bien au contraire. « On a été agressées, la défense, la pression, c’était dur de jouer avec ça. (…) Les Serbes ne sont jamais relâchées » d’après l’arrière française, Gabby Williams. Cette force de jeu et de caractère, elles l’ont développé tout le long de leur tournoi.
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Des oppositions beaucoup plus relevées, leur ont permis de mieux appréhender la finale. Même les grandes individualités françaises sont passées à la trappe. À l’image de la capitaine, Endy Miyem, autrice de deux petits points, contre 24 points face à la Biélorussie. « On a passé cet Euro avec un écart à tous les matches en pouvant contrôler et là, on s’est trouvé dans le dur et on n’a pas trouvé de solutions », déplore Valérie Garnier. Une défaillance collective, face à une Yvonne Anderson déchaînée ou une rayonnante Sonja Vasic (sélectionnée dans l’équipe type du Tournoi).
Ce n’est pas fini
L’échéance des Jeux olympique arrive à grands pas. Pour le moment, c’est certain, les Bleues ne sont pas en mesure d’affronter des équipes d’un tel niveau. Le score final est témoin du fossé séparant les deux équipes. Dimanche, les Françaises n’avaient pas les clés pour répondre à ce niveau d’adversité. Elles ont tenu le choc à peine deux minutes, lorsqu’elles menaient en début de partie (5–2).
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C’était juste avant l’accélération et la montée en puissance du jeu serbe. « C’est compliqué de tirer du positif mais quand ce sera le moment de se mettre à l’endroit pour les Jeux, on le fera », espère Alexia Chartereau, l’intérieure française. À moins d’un mois de l’échéance (23 juillet–8 août), Valérie Garnier et son équipe ont fort à faire pour démêler les nœuds de ce tournoi européen, et ramener une médaille olympique.
Photo à la Une : (@FFBB/Bacot)
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