Depuis le début de sa carrière, Elisa De Almeida gravit les échelons les uns après les autres. Devenue indispensable dans le groupe de Corinne Diacre en l’espace d’un an, la jeune défenseure de Montpellier incarne le futur du football français féminin.
Elle est la nouvelle attraction de l’équipe de France. Elisa De Almeida représente l’avenir des Bleues et elle pourrait bientôt prendre le relais des cadres tel que Wendie Renard. Évoluant au poste de défenseure centrale ou latérale droite, la joueuse de 23 ans assure et rassure sur le terrain, au point de devenir presque indiscutable dans le 11 de départ des quarts de finaliste de la dernière Coupe du monde. Humble, elle n’est pas de nature à s’enflammer sur sa fulgurante progression : « J’ai une bonne progression, je suis contente d’enchaîner, mais je sais que ça ne s’arrête pas là », rajoutant néanmoins au passage être « un petit peu surprise » de son statut naissant. Pourtantn son ascension n’a rien d’étonnant pour ce prodige du ballon rond.
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Une enfance passée sur les terrains à jouer avec les garçons
Née le 11 janvier 1998 à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), Elisa De Almeida commence très tôt le football. À peine âgée de cinq ans, elle foule les pelouses essonniennes avec le club d’Epinal-sur-Orge. Elle y jouera 10 ans dans des équipes composées majoritairement de garçons, avant d’intégrer le très prestigieux INF Clairefontaine.
Premier match professionnel à 18 ans
Dès l’âge de 15 ans, faute de pouvoir continuer à jouer avec les garçons, Elisa poursuit son chemin au club de Juvisy (Essonne), où elle joue son premier match en D1 française le 10 décembre 2016 face au Paris Saint-Germain à seulement 18 ans ! Elle sera ensuite titularisée pour la première fois, le 12 février 2017 face à l’ogre du Championnat de France, l’Olympique Lyonnais.
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Cette année-là, sa carrière prend définitivement un autre tournant. Son équipe de Juvisy fusionne avec le Paris Football Club et le club obtient par la même occasion le statut professionnel. Elle signe alors son premier contrat professionnel. Pour couronner le tout, lors de la saison 2017/2018, elle s’impose définitivement au sein de l’effectif parisien comme titulaire indiscutable.
Solide et sereine sur le terrain
À l’été 2019, elle rejoint le Montpellier Hérault et passe un nouveau cap personnellement. Entourée d’internationales françaises (Karchaoui, Torrent, Gauvin), Elisa progresse à vitesse grand V. À l’aise techniquement, et plutôt grande (1,71m), ce qui lui permet d’avoir un bon jeu aérien et d’être très rarement prise en faute dans un duel. Défenseuse très solide, l’internationale française est très calme sur le terrain, car elle s’appuie sur une bonne anticipation et une excellente technique qui lui permet de relancer le jeu très aisément, en plus d’offrir des solutions de surnombre dans les situations offensives.
Son impressionnante sérénité a conquis le staff de l’Equipe de France : « Élisa arrive à maturité. Je l’avais suivie au Mondial des moins de 20 ans en 2018, elle confirme, comme le disait récemment la sélectionneuse, Corinne Diacre. Elle a bénéficié des absences (notamment celle de Griedge Mbock) pour venir et s’installe petit à petit grâce à ses très, très bonnes performances. Elle a l’avantage d’être polyvalente, puisqu’elle peut évoluer à minimum deux postes. Elle apporte sa fraîcheur. À partir du moment où elle est aussi performante, il n’y a pas de raison qu’elle sorte du onze ».
Dans les pas de Wendie Renard
Appelée pour la première fois lors du rassemblement post-Mondial 2019, elle est freinée par une fracture de fatigue à un pied début 2020 qui l’a « renforcée mentalement », De Almeida se pose en exemple du rajeunissement prôné par Diacre. Sa vitesse et sa bonne vision du jeu bousculent la hiérarchie en défense, où elle se retrouve notamment en concurrence avec sa coéquipière à Montpellier, Marion Torrent. Diacre lui trouve d’ailleurs « un petit peu plus de coffre » qu’elle..
« On est super proches en dehors du terrain avec Marion, on ne voit pas du tout ça comme de la concurrence, tranche-t-elle. Elle est plus âgée que moi (28 ans), elle m’aide beaucoup. » De Almeida côtoie aussi son modèle, Wendie Renard : « Pour toute joueuse qui évolue à mon poste, c’est un exemple, elle fait partie des meilleures défenseuses du monde. C’est un plaisir de pouvoir évoluer avec elle. » Avec trois buts en dix capes, peut-être un héritage de son passé d’attaquante, elle marche dans les traces de la Martiniquaise sur le plan offensif (26 buts en 123 sélections).
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Photo à la Une : (@FFF)
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