Touché de plein fouet par la crise du coronavirus, le cyclisme féminin attend son nouveau calendrier et espère limiter la casse économiquement parlant.
Après la publication du 15 avril, qui fixait les nouvelles dates du Tour de France par l’UCI, la Cyclists’Alliance (syndicat indépendant des coureuses) s’est montrée agacée d’être « oubliée » dans la programmation. Elles ont été entendues, puisque le 23 avril l’UCI a promis de venir en aide au cyclisme féminin, qui s’est considérablement développé : « C’est la première année avec de vrais contrats professionnels dans les huit équipes World Tour avec un salaire minimum« , a expliqué Élisabeth Chevanne-Brachet, coprésidente de l’Association française des coureuses cyclistes. Le nouveau calendrier devrait être soumis le 15 mai.
Quelles solutions pour une reprise ?
Cette saison, une seule course a pu avoir lieu, la Cadel Evans Ocean Road Race le 1er février. Les coureuses ont dit vouloir rapidement reprendre la saison, mais sous quelles conditions ? « Des filles veulent aller plus loin pour finir la saison et d’autres sont plus réservées » , a expliqué Audrey Cordon-Ragot. « Les Australiennes ont leur championnat en janvier et finir en novembre supprimerait une partie de leur temps de repos. Mais je pense qu’on peut trouver un compromis« . Plusieurs solutions ont été évoquées pour un retour à la normale, notamment regrouper plusieurs courses dans un même pays pour « éviter les allers-retours » . Une solution qui pourrait être viable selon Marion Clignet, coprésidente de l’AFCC.
Un manque de reconnaissance
Pour continuer de se développer, le cyclisme féminin a besoin de reconnaissance. C’est dans cet objectif que les instances ont effectué plusieurs demandes auprès de l’UCI. Tout d’abord, organiser le Giro Rosa en même temps que le Tour de France afin que « les étapes soient diffusées à la télévision italienne après celles du Tour« . Le Grand Prix de Plouay pourrait également être reporté aux 24 et 25 août – difficile de le reporter à plus tard tellement le calendrier masculin s’est retrouvé chargé.
« Des équipes m’ont contacté pour me demander si j’allais organiser la course qui fait partie du World Tour féminin. Les équipes sont fragiles et ont besoin de cette exposition » a lancé Jean-Yves Tranvaux, président du comité d’organisation du Grand Prix de Plouay. Enfin, les coureuses de la formation Bigla-Katusha ont rédigé une lettre ouverte à leurs sponsors, leur demandant « d’honorer leurs engagements« , après qu’ils aient suspendus leurs versements. Quoi qu’il en soit, le cyclisme féminin est prêt à se battre pour son avenir.
Photo à la Une : (@UCI)
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