Dans une interview accordée à Sport 24, la triple championne du monde des -63 kg a affiché ses ambitions à quelques jours d’entamer les Championnats du monde, au Japon, et à moins d’un an des Jeux Olympiques de Tokyo. Extraits.
Les Championnats du monde
« Cela va marquer le début des hostilités à moins d’un an des Jeux olympiques ici-même. Nous allons rentrer dans le vif du sujet. J’ai hâte de retrouver toutes mes adversaires, que ce soit la Slovène Tina Trstenjak ou évidemment la Japonaise Miku Tashiro, qui sera chez elle. Je veux voir où j’en suis par rapport à elles, pour ne pas avoir de mauvaises surprises pendant les Jeux. Si je peux me confronter à celles susceptibles de me poser des problèmes, afin de m’éclaircir l’esprit, c’est parfait. »
Les Japonaises
« Je suis depuis un moment l’adversaire à battre chez les Japonaises. Je me souviens d’un stage là-bas où ils ont mis face à moi successivement leurs meilleures filles en 57kg, puis en 63kg et en 70kg. Là, je me suis dit qu’ils voulaient trouver une solution pour me tuer (rires). Mais cela m’a fait rire et forcément, cela me motive de les voir mobiliser leur armada juste pour moi. C’est une fierté de les voir chercher une solution, de se dire que je leur pose vraiment des problèmes. Et s’ils peuvent être un peu en panique, c’est parfait. »
Les titres*
« Je sais que cela pourrait être un truc de ouf, comme j’aime le dire (rires). Mais je n’arrive pas encore à y penser vraiment. Tant que je n’y suis pas arrivée, je ne veux pas le proclamer avant. Pour l’instant, j’ai trois titres et s’il doit y en avoir un quatrième, je verrais à ce moment-là l’émotion que je ressentirai. Mais ce qui est certain, c’est que si je réussis à en décrocher un quatrième, je rentrerais dans la légende du judo féminin français. Gagner trois fois, c’est déjà magnifique. Gagner quatre fois, ce serait… (elle réfléchit). Disons que j’enfoncerai le clou et que je risque de ne plus me sentir à force (rires). Sauf que nous n’en sommes pas encore là. Je connais trop le sport de haut niveau, les sacrifices que cela demande, pour m’imaginer déjà avec un autre titre. »
*Clarisse Agbegnenou pourrait devenir la seule judokate française à compter quatre titres mondiaux.
Photo à la Une : (@DR)
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