La championne du monde IBF des super-plumes s’est confiée pour Le Sport au Féminin après la décision du CIO de reporter les Jeux Olympiques de Tokyo à 2021. Pour Maïva Hamadouche, ce choix s’imposait.
« On s’attendait à ce que cela tombe sur le coin de notre nez, sourit Maïva Hamadouche et son légendaire franc-parler. Il ne fallait plus tergiverser. Tout le monde le sentait venir. Je suis déçue, cela me coupe un peu l’herbe sous le pied. J’étais lancée dans une grosse préparation depuis plusieurs semaines. Il ne me restait que deux combats pour me qualifier. Mais il faut faire avec. En relativisant, cette décision est la meilleure. L’an prochain, tout le monde sera au top de sa forme. Pour vivre des Jeux Olympiques au rabais, sans tous les athlètes et toutes les nations, ce n’était pas la peine. Pour moi, cela ne change pas grand chose. Je vise les JO de Paris 2024 après ceux de Tokyo. Je serai sur ma lancée. »
« Je frappe contre les murs avec mes gants dans mon parking »
Confinée comme l’ensemble des Français depuis une semaine, Maïva Hamadouche tente tant bien que mal de garder la forme. Au plus grand désarroi de ses voisins. « Je m’entraîne tous les jours dans mon parking. Je frappe contre les murs avec mes gants, ce qui n’est pas trop du goût de mes voisins, sourit-elle. En tant que sportive de haut niveau, je ne peux pas me permettre de lâcher. Je dois me donner à fond, tout le temps, sans exception. J’ai la chance d’avoir moins d’impératif à respecter par rapport à mes collègues d’autres disciplines. Je me mets à la place des nageurs. Cela ne doit pas être simple. »
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