Ce dimanche, à l’occasion du match de Ligue 1 entre Amiens et Strasbourg, Stéphanie Frappart est devenue la première femme de l’histoire à arbitrer un match de football masculin. Un premier pars vers une mixité plus forte dans l’arbitrage en France. Si dans certains sports, cette mixité semble bel et bien présente, l’histoire est toute autre lorsqu’il s’agit de football ou de rugby.
« Faire la promotions de l’arbitrage féminin est compliqué en France comme ailleurs. Il faut trouver sa place dans un monde masculin » affirme Aurélie Tourte, arbitre de chaise à Roland Garros. Ces propos se confirment lorsque l’on analyse de plus près les chiffres en ce qui concerne la parité dans l’arbitrage. Au football par exemple, seulement 3% des femmes sont arbitres à la Fédération Française de Football. Même constat pour le rugby, qui ne dénombre que 3,8% d’arbitres femmes.
Les données sont différentes pour d’autres sports, tel que le handball qui compte 27% d’arbitres femmes, où l’on retrouve notamment les très célèbres soeurs Charlotte et Julie Bonaventura, désignées arbitres en duo lors des Championnats du monde masculins de 2017. Dans le monde du ballon orange, les femmes représentent 20% des arbitres.
Le tennis est la référence en terme de parité dans le sport (médiatisation, Prize Money des tournois etc.). Pour Roland Garros, on compte quatorze femmes sur les quarante-cinq arbitres de chaise (soit 30%). Il y a douze ans maintenant, la Française Sandra de Jenken était devenue la première femme à arbitrer une finale masculine d’un Grand Chelem, à l’Open d’Australie en 2007.
Un premier pas vers la féminisation de l’arbitrage en France a été effectué le week-end dernier avec Stéphanie Frappart. La Coupe du monde féminine de football, qui aura lieu en France du 7 juin au 7 juillet prochain, servira vraisemblablement de tremplin pour le sport et l’arbitrage féminin en France.
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