Passionnée, c’est des étoiles plein les yeux que Fanny Gibert raconte sa relation particulière à sa discipline : l’escalade. Portrait de notre marraine, qui vise encore de nombreux sommets.
L’escalade : un jeu devenu passion
Née à Montpellier, Fanny Gibert emménage très rapidement avec sa famille sur l’île de La Réunion. Passionnée par tous les sports, c’est en suivant son grand frère et des copines qu’elle découvre la discipline qui n’a eu de cesse de l’émerveiller depuis lors : l’escalade. Si au départ, il s’agit avant tout d’un moyen de s’amuser avec ses amis, c’est la rencontre avec un professeur passionné qui lui fera passer un cap : « Au départ, on était un bon groupe de copains, on se tirait la bourre, il y avait une super émulation. Petit à petit, j’ai arrêté tous les autres sports que je faisais pour ne me concentrer que sur l’escalade ».
Douée, Fanny Gibert choisit d’orienter ses études vers une formation qui lui permet d’avoir du temps pour son sport. Elle intègre ainsi l’INSA de Lyon, séduite par sa section sport étude. C’est là qu’elle commence à être sélectionnée en Équipe de France et à avoir un emploi du temps sportif de plus en plus chargé : « Un matin je me suis réveillée en me disant que je prenais toutes mes décisions en fonction de l’escalade et que finalement, c’était peut-être ça être sportive de haut niveau ».
Sportive de haut niveau et… salariée de la RATP
Et pour cause, depuis elle enchaîne les compétitions et les performances, terminant même deux fois à la troisième place de la Coupe du monde de bloc.
Depuis quelques mois, elle est diplômée de l’INSA et vit à Massy en région parisienne. Des dispositions idéales pour désormais se concentrer uniquement sur l’escalade. Mais non, un peu hyperactive, Fanny Gibert a préféré chercher un emploi afin d’être sûre de ne jamais s’ennuyer : « Pendant ma première année post-diplôme, je n’ai pensé qu’à ma carrière sportive. Mais assez rapidement, l’équilibre que j’avais eu entre sport et études m’a manqué. Durant cette année, il y avait des jours de repos où je tournais un peu en rond et où j’avais envie de retrouver cet équilibre avec d’autres personnes extérieures à l’escalade. C’est cela qui me permet de prendre du recul ». C’est pourquoi, depuis 3 mois, elle a un contrat en temps partiel à la RATP, en tant que chargée d’étude en mécanique.
Les Jeux Olympiques de Paris en ligne de mire
Mais cette activité complémentaire n’a en rien réduit ses ambitions: « Bien sûr avec la situation sanitaire, on ne sait pas trop à quoi ça va ressembler l’année à venir. Mais si tout se passe comme prévu mon objectif c’est de remporter une Coupe du monde. J’ai fait plusieurs podiums ces dernières années donc c’est un rêve qui me motive bien ».
Mais avant cela, il faudra s’atteler aux championnats d’Europe, décalés au mois de novembre. S’ils ne lui permettront pas d’espérer une place qualificative pour les Jeux Olympiques de Tokyo, comme elle l’espèrerait au printemps dernier, Fanny Gibert espère tout de même triompher pour ce retour à la compétition internationale et garde bien sûr dans un coin de la tête le rêve de participer aux Jeux Olympiques de Paris en 2024.
Fanny Gibert a donc encore de belles années sportives devant elle, dans une discipline dont elle découvre encore les beautés chaque jour. Elle résume d’ailleurs son histoire avec l’escalade ainsi : « Enfant, ce n’était pas moi la plus mordue d’escalade dans le groupe. Puis, au fil du temps, je me suis rendu compte que j’adorais de plus en plus ce sport. Et les sensations s’améliorent encore aujourd’hui à mesure que je progresse et que j’apprends de nouveaux mouvements. J’espère que ce sentiment durera toujours ».
Photo à la Une : (@AFP)
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