Alors que plusieurs inscriptions racistes ont été découvertes ce dimanche sur des portraits d’athlètes à l’entrée de l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance), le président de Paris 2024 Tony Estanguet a réagi en se disant notamment « révolté ».
« Singe » ou encore « négro », voilà ce qui était inscrit sur des photos des champions français Teddy Riner et Dimitri Bascou, mais aussi d’une volontaire de couleur présente à la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques de Rio aux côtés de l’athlète handisport Michael Jérémiasz. Des graffitis racistes condamnés par le patron de l’organisation des Jeux de Paris 2024.
« Il n’y a pas de place pour le racisme dans le sport »
Le triple champion olympique de canoë (2000, 2004, 2012) a fermement dénoncé ces actes et réaffirmé l’importance de la diversité dans le sport. « On est tous révolté, c’est insupportable de voir ce genre de pratique. Nous qui avons été membres des équipes de France pendant longtemps, on sait combien ces grands champions auront apporté à ce pays. Et quand on insulte ces champions-là, on insulte notre pays. Il n’y a pas de place pour le racisme dans le sport. On va continuer à se battre et, encore une fois, à défendre le modèle du sport auquel on croit », a-t-il expliqué.
« Trouver un équilibre entre préserver la magie de ces grands événements et laisser la place aux athlètes de pouvoir s’exprimer »
Alors que le CIO (Comité International Olympique) réaffirmait il y a une vingtaine de jours l’interdiction pour les athlètes de manifester politiquement, le dirigeant français de 42 ans n’a pas souhaité remettre en question la charte olympique, mais a admis que des discussions existaient avec le CIO pour trouver un juste milieu : « Il faut que chacun reste à sa place. Je suis organisateur d’un événement et je dois appliquer la charte olympique et les règles de la charte olympique. Bien évidemment, on a des discussions et le CIO est en train de trouver un équilibre entre préserver la magie de ces grands événements et laisser la place aux athlètes de pouvoir s’exprimer ». Le message a le mérite d’être clair !
Photo à la Une : (@Wikipédia)